décembre 2, 2025
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Crédit photo : George Tchernyshov \TASS

La Russie cherche à renforcer ses liens avec l’Afrique. Le directeur général de l'agence de presse d'Etat TASS, détaille la stratégie de son agence : créer un dialogue direct avec les médias africains; offrir un accès gratuit à l’information et étendre sa présence à travers de nouveaux bureaux, dont l’un ouvrira au Cameroun.

Question: Quel est l’objectif de ce voyage de presse organisé par l’Agence russe TASS ?

Réponse : Cette tournée de presse répond à une ambition simple : permettre à nos confrères africains de mieux connaître la Russie et de comprendre que l’intérêt que nous portons au continent africain repose sur des motivations parfaitement transparentes. Nos deux régions partagent une histoire riche ; la Russie a accompagné plusieurs nations africaines dans leur accession à l’indépendance et leur libération du joug colonial.

Aujourd’hui, alors que les pays africains sont pleinement souverains, nous estimons nécessaire de développer des relations fondées sur la confiance et la compréhension. Cela implique de devenir de véritables partenaires et, avant tout, des amis. C’est précisément dans cet esprit que nous avons initié ce voyage de presse, dans le but de renforcer la proximité, mieux nous connaître et approfondir notre amitié.

Crédit photo: George Tchernyshov\TASS

L’agence TASS a aujourd’hui 120 ans d’existence. Quel bilan faites-vous de votre relation avec le continent africain, notamment dans le partenariat avec les médias ?

Actuellement, TASS met à disposition des médias africains son fil d’actualités en trois langues : français, anglais et arabe. Et cela entièrement gratuitement. Les rédactions peuvent accéder en temps réel à l’ensemble de nos informations, seconde par seconde.

Nous tenons à ce que ce partenariat reste non lucratif : notre objectif n’est pas commercial, mais relationnel. Nous souhaitons renforcer nos échanges, mieux nous comprendre et construire une coopération médiatique sans intermédiaire.

Vous le savez, les grandes agences occidentales interprètent parfois les événements selon des prismes politiques qui ne reflètent pas toujours fidèlement la réalité, que ce soit en Russie ou en Afrique. TASS, au contraire, veut établir un lien direct avec les professionnels africains afin d’éviter toute déformation de l’information. Notre ambition est simple : que chacun puisse mieux connaître l’autre.


« A partir de 2026, nous prévoyons d’être présents dans cinq nouveaux pays, le Cameroun fait partie de ce déploiement »


Crédit photo: George Tchernyshov\TASS

Vous êtes aujourd’hui présents dans plusieurs pays africains. Comment définissez-vous  le positionnement de TASS sur le continent africain ? Est-ce pour promouvoir l’image de la Russie, ou bien montrer une Afrique positive, ou au contraire, dénoncer certaines de ses dérives

La stratégie de TASS repose sur un renforcement progressif de sa présence en Afrique. À l’époque de l’Union soviétique, notre agence était implantée dans la quasi-totalité des pays du continent. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais nous travaillons à retrouver une couverture plus large en ouvrant, année après année, de nouveaux bureaux.

D’ici à  2026, nous prévoyons par exemple d’être présents dans cinq nouveaux pays. Dès l’an prochain, nous ouvrirons un bureau au Cameroun. Et, comme toujours, nous solliciterons le soutien de nos confrères africains pour informer les populations de cette ouverture et de nos intentions.

Notre ligne est claire : raconter honnêtement la réalité des pays où nous nous implantons. Chaque fois que nous inaugurons un bureau, nous expliquons que la Russie, à travers TASS, sa principale agence d’information, arrive avec une approche constructive, transparente et animée par la volonté de tisser des relations sincères avec le continent africain.

PROPOS RECUEILLIS PAR VB À MOSCOU

*Directeur général de l’Agence d’information TASS

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