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décembre 1, 2024
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C’est devenu comme une chansonnette qu’on écoute à la télé, à tel point que ça n’émeut presque plus personne, du moins ceux qui sont supposés assurer la sécurité et la vie des Camerounais. Chaque jour, on annonce au moins un accident de circulation sur les routes qui relient les différentes villes du Cameroun.

L’un des plus récents est celui qui a occasionné 5 morts et une vingtaine de blessés sur la zone dite « la falaise », entre les localités de Santchou et Dschang, jonction entre les régions de l’Ouest et celle du Littoral. Selon plusieurs sources, le chauffeur aurait perdu ses freins et tout est parti en vrille. Au moment où nous écrivions ces lignes, l’international camerounais de football Landry Nguemo, venait à son tour d’être broyé par un chauffard de camion sur l’axe Bafoussam-Yaoundé.

La corruption, encore et toujours

Les scènes aussi choquantes les unes que les autres, les interpellations de nos confrères à répétition dans les médias, et même le relais instantané via les réseaux sociaux des usagers de la route ne suffisent plus à susciter une réaction efficace de nos dirigeants, pour faire réduire ces hécatombes, à travers des contrôles rigoureux de l’état des véhicules, et la réelle capacité des  conducteurs à prendre un volant de voiture.  L’état de nos routes n’est pas en reste. Elles sont aussi un facteur déterminant de la cause des accidents au Cameroun. Ces routes sont mal entretenues, crevassées, étroites et sinueuses. Elles constituent un danger permanent.

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Les causes les plus fréquentes sont, outre l’état de la route et la mauvaise conduite, c’est également la surcharge des passagers et des marchandises, des pannes des automobiles mal entretenus, la corruption des agents de la sécurité routière. Tous ces mobiles sont visiblement de la responsabilité des autorités camerounaises qui laissent la corruption faire son lit dans ce secteur de transport interurbain.

Si les contrôles routiers étaient rigoureux, les visites techniques réelles, beaucoup de conducteurs et leurs véhicules non conformes, n’emprunteraient pas la chaussée, avec à leur charge des vies humaines.
Si les routes étaient construites dans les normes, comme cela se fait sous d’autres cieux, les corps sans vie ne seraient pas comptés par milliers sur ces petites pistes étroites et mal entretenues.

Nos routes sont devenues de véritables cimetières errants, où des millions d’âmes s’entassent chaque jour.  On a beau interpeller les dirigeants, multiplier les dénonciations, proposer des solutions, mais ces dirigeants font la sourde oreille, et pourquoi ? C’est la corruption qui fait sa loi !

Les Camerounais ne méritent pas de mourir comme des poules sur les routes.
On est en droit de poser cette question : à qui profite ces hécatombes ? « La réponse est dans le vent », répond Bob Dylan.

CLAUDE SANDRA DEUTOU

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