LE TERMINAL A CONTENEURS
Avec les différents chantiers entamés sur son site, le PAD dit vouloir renforcer son processus de modernisation, de normalisation de ses activités portuaires. C’est en tout cas, ce qu’ont tenté de démontrer au Réseau des Journalistes économiques du Cameroun, des responsables techniques du Port Autonome de Douala pendant 2 jours de visite au sein de leurs nouvelles installations.
La route d’abord, le développement ensuite
En reprenant la gestion en 2022 du terminal à conteneurs, auparavant zone à risque pour les usages, la plateforme portuaire a également procédé entre autres au « redimensionnement de la structure de la chaussée; la construction des voies de circulation des RTG; la reconstruction de 20 remorques; la mise en place d’un nouveau système intégré d’exploitation NavisM4; l’installation d’un réseau privé de communication (LTE) et enfin à la réfection de canaux de parc à hauteur de 3700 m linéaires », énumèrent ils.
Dans le souci d’améliorer sa compétitivité, le PAD a mis en place de nouvelles régies et succursales, « Aujourd’hui le PAD est un groupe avec plusieurs succursales et régies. On a la régie du terminal à conteneurs (RTC), la régie de police et de sécurité portuaire, la régie phytosanitaire, la régie de remorquage, la régie du patrimoine immobilier, la société de gestion des magasins portuaires », nous explique l’Officier Songuè. Un investissement qui leur a coûté environ 44 milliards de FCFA en 03 ans, apprend on.
Selon, Émile Ndjele Nkongo, directeur délégué adjoint de la RTC, « Contrairement à ce qui a été dit dans le dernier rapport de la Banque Mondiale, le terminal à conteneurs est performant. Les travaux menés par ce terminal dans son ensemble ont permis de réduire les délais au niveau des traitements des navires. Cela est l’indicateur clé d’évaluation d’un port : zéro temps d’attente en rad », explique-t-il.
Outre la rénovation du terminal à conteneurs, les journalistes ont visité les installations du Centre de la Documentation et des Archives du PAD. Ce centre a une capacité de stockage de 104 giga octet. Cette mémoire du groupe fait partie de ses créations.
Patrimoine immobilier
Ce sujet est l’un des plus sensibles dans la gestion du PAD. Depuis que l’institut portuaire a entamé de déguerpir les populations du parc immobilier du port, ce patrimoine immobilier qui couvre le plateau Joss au quartier Bonanjo, le problème est devenu un litige sur lequel la Cour d’Appel de Yaoundé planche encore. Toutefois, le PAD a recensé en 20 ans, 30 titres fonciers qui leur ont été achetés par les « pères fondateurs » du PAD. Cette réappropriation de leurs terres va favoriser toutes les entreprises qui désirent se rapprocher des points de débarquement du Port pour réduire les coûts de transport. Mais également de mieux maîtriser le flux d’entrée et sortie des marchandises, de réduire le délai de livraison de ces marchandises qui, dans le passé, était dû au manque d’air de stationnement. Sur ces mêmes terres, le PAD compte investir de nouveau dans l’immobilier, chose qui leur permettra d’améliorer ses performances.
Sécurité assurée
Au même moment, le Port a renforcé sa politique de contrôle des accès à travers les travaux de « rénovation de la structure de facturation (d’accueil) » actuellement en cours. Également, la sécurité est renforcée par le déploiement d’équipages et des caméras de vidéo surveillance sur les différents terminaux.
« Selon les statistiques, depuis que le port a mis en place toutes ces mesures aussi contraignantes soient elles, il y a une baisse du niveau de criminalité ; il y a une amélioration du niveau de sûreté et de sécurité globale dans l’enceinte portuaire », explique l’officier Songuè. En 2023, « le PAD avait reçu sa certification de conformité aux normes de sécurité ISPS », rajoute cet officier.
Décongestion
« Nous avons appelé tous les partenaires au respect scrupuleux des dispositions réglementaires. Il faut que les produits halieutiques qui sont insensibles aux différents maillons de la chaîne de froid, soient enlevés immédiatement dès leur touchée du terminal pour pouvoir respecter la chaîne de froid. ».
Cette recommandation est du Directeur délégué adjoint de la RTC. Pour lui, c’est la solution au problème de décongestion des aliments. Le problème de même nature s’était produit dans le passé avec l’entreprise Congelcam qui a importé du poisson sur près de 433 conteneurs en 2023.
CLAUDE SANDRA DEUTOU