FINANCES
Cette opération structurelle de la banque à travers le plan « Azobé » adopté en fin 2023, a pour objectifs stratégiques majeurs de « Contribuer fortement à l’intégration économique régionale, au développement durable et à l’amélioration des conditions de vie des populations. Mais également de renforcer et diversifier les ressources mobilisées., afin de moderniser la Bdeac », explique le président de la Bdeac, Dieudonné Evou Mekou.
Cela fait partie des missions régaliennes de la Bdeac. En fin 2023, le plan « Azobé » a été approuvé par l’Assemblée générale de la banque. Passée à la phase de collecte, la Bdeac lance une levée de fonds qui s’étend sur 03 phases jusqu’en 2031, pour la réalisation des projets d’investissements dans les pays de l’Afrique centrale. Conformément aux principes de cet emprunt obligataire, la banque veut lever des fonds de financement à hauteur de 600 milliards de francs sur la période du plan AZOBE 2024-2031.
Le porte feuille de projets
Le montant de l’opération pour cette première phase est de 50 milliards de francs. La période de souscription va du 02 au 22 Mars 2024. « La valeur nominale d’une obligation étant de 10 000 Francs, il faudrait investir au minimum 100 000 francs », selon Paul Onono, chef de file du consortium des arrangeurs. Cet appel d’investissement s’adresse à tout potentiel investisseur, des plus petits aux plus grands bailleurs de fonds résidents ou membres de la Communauté Économique et Monétaire d’Afrique Centrale (Cemac).
Les projets
La Bdeac a présenté par la même occasion un porte-feuille de projets à financer. Parmi lesquels, le projet d’aménagement et de bitumage de la route transsaharienne Ngouri-Bol- Tchad ; le programme prioritaire d’assainissement de Libreville ; et le projet d’aménagement hydroélectrique de Lom Pangar-Cameroun.
Cette structure sous régionale ambitionne aussi d’accueillir près de 20.000 élèves du primaire et du secondaire à travers la construction des salles de classe. Ainsi que le financement de l’accès à l’eau potable pour 2 millions de personnes; à générer 250 000 emplois dans la zone Cemac; et une enveloppe spéciale de 30 milliards prévues pour accompagner les jeunes filles mères, des femmes et jeunes diplômées.
Assurance
« Si vous placez 100 millions sur 07 ans, vous gagnerez 31 millions au bout de la 7ème année. Au bout de 03 ans c’est 14.100.000 de francs . S’agissant de l’accession des titres , ils seront cotés auprès de la BVMAC », explique Paul Onono. Présent à cette cérémonie, le ministre des Finances du Cameroun, Louis Paul Motaze, par ailleurs membre de l’Assemblée générale de la Bdeac. Il a exprimé son soutien à « cette opération parce que la Bdeac, dans le fonctionnement actuel, a un plan de restructuration. Au niveau de la Cémac nous sommes engagés dans un vaste projet intégrateur. La Bdeac va y jouer un rôle important. Nous comptons sur les investisseurs pour souscrire autant que possible », a-t-il déclaré.
Aux côtés du patron des finances du Cameroun ce jour là, se trouvait le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique Centrale, Yvon Sana Bangui , nouvellement installé et le Maire de la ville de Yaoundé, Luc Messi Atangana.
CLAUDE SANDRA DEUTOU