Lorsque j’ai qualifié mon cher et beau pays de « fichu pays », cela nous a valu des remontrances des personnalités les plus insoupçonnées de la République. Mais chaque jour, ces réalités nous rattrapent. On comprend pourquoi sur nos axes routiers, ces hommes en tenu créent « des postes de péage ».
On va de 1000 francs pour les petites voitures à 5000 francs pour les camions. Là, c’est leur péage normal. En cas de faute, on pousse le bouchon jusqu’à 25.000f, mais cet argent va séjourner au fond de leurs poches. C’est normal. La société voit et applaudi. Qu’on outrage la magistrature en consommant un champagne qui coûte de 1.500.000 francs dans une coupe, en plein procès cela fait rire les gens à gorge déployée. Cet outrage, c’est aussi normal au Cameroun.
Poursuivons dans l’absurde. Voilà que « les futurs maîtres du savoir » entrent dans ce jeu dangereux. Et cela circule dans les réseaux sociaux depuis plusieurs jours : « les gars de l’Ouest veulent détourner les places du Littoral » à l’université de Maroua, dans le cadre de l’équilibre régional. Ils sont exactement 12 docteurs faussaires : de Touguem Ouabo … à Tchana Gives Landy, bamiléké ils sont les candidats du Littoral à l’université de Maroua, dans le cadre du recrutement spécial des docteurs Phd dans les universités d’État. C’est encore normal ! Que vont-ils enseigner à nos enfants ? Que vont-ils former ? Des faussaires aussi ? Sempiternelles questions sans réponses ! Monsieur le Recteur, Monsieur le Ministre prenez vos responsabilités. La Conac doit certainement fouiller pour dénicher les cas de corruption dans tous ces cafouillages. Il convient de relever que les éléments de force de défense ayant présenté des faux diplômes ont aussi des faux âges ; ce sont des prisonniers ambulants, comme les candidats au poste d’enseignant à Maroua. Ils doivent aussi être radié du corps des enseignants du public et du privé. Il convient de fouiller encore dans ces corps.
Moralité, le Ministre délégué à la défense, le Recteur de l’Université de Maroua n’ont pas la maitrise de leurs dossiers, encore moins de l’ascendant sur leurs collaborateurs. Chacun dans sa sphère de décision agit sans se douter des engueulades, des sanctions de sa hiérarchie. Il ne faut pas se leurrer. Le Cameroun fonctionne dans une ambiance de pagaille : c’est le bal des faussaires.