juillet 26, 2024

Justice pour Martinez Zogo, journaliste assassiné monstrueusement

En 1979 Le professeur de philosophie Mpondo, sa femme et ses deux enfants sont mis à mort froidement dans leur domicile à Bonabéri, faubourg sud-ouest de Douala. On reprochait à l'auteur du « degré zéro » de philosophie à l'Université de Yaoundé de trop fouiner dans la gestion du pétrole au Cameroun.

La mafia d’État en marche 

Deux exécutants, du menu fretin sont interpellés à Bafoussam, ramenés à Douala, jugés et condamnés à mort. 

Puis intervient l’assassinat du banquier Dikoum en 1984 dans sa résidence à Yaoundé. Son épouse et  son amant, Ambang Badie sont suspectés et arrêtés, puis traduits devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance du Mfoundi. Ils sont condamnés à la peine capitale et leur condamnation est confirmée par la Cour suprême; la peine est commuée à perpétuité par un décret présidentiel. 

La mafia poursuit son chemin  avec Me Ngongo Ottoutrès brillant avocat qui avait pour unique tort d’avoir refusé de faire partie de leur groupe mafieux. En dépit de la levée de bouclier du barreau. L’affaire est classée sans suite.

Et l’abbé Mbassi, chroniqueur judiciaire, je n’ai pas entendu parler d’une ouverture d’enquêtes . Mgr Yves Plumey ,les sœurs Djoum, passons…

Que dire de Jules Koum Koum dont le meurtre fut maquillé en accident de circulation à la sortie sud de Yaoundé. Bibi Ngota, pour avoir dénoncé les trafics au port autonome de Douala, il s’est retrouvé enfermé à la prison de Kondengui où il trouvera la mort. 

Le porte-parole du gouvernement lui trouve comme genre de mort: le Sida! 

Biakan Jeannot, magistrat hors hiérarchie au parquet général près la Cour suprême  fut massacré chez lui, devant sa famille. Ce crime est resté impuni jusqu’à la mort du suspect, sans aucune forme de procès .

Voilà donc le tour de Martinez Zogo dont la virulence dans la dénonciation des crimes économiques ne pouvait que provoquer l’ire de cette mafia devenue très active ces dernières années dans les détournements des deniers publics et le blanchiment des capitaux. 

Mal leur en a pris, convaincu de ce que la mise à mort monstrueuse du chef de chaîne d’Amplitude Fm passera inaperçue comme d’habitude. Mgr Jean-Marie Benoit Bala, évêque de Bafia, enlevé en 2017, tué et jeté dans le fleuve Sanaga. 

Aujourd’hui les Camerounais sont devenus les amoureux de la lumière, comme un seul homme, ils se sont levés,  les journalistes avec, pour suivre les traces de ce vaillant animateur qu’était Martinez Zogo en courant le risque de la liberté pour mettre la pression,informant l’opinion nationale et internationale minute par minute . 

Le chef de l’État  ayant compris que la justice peut être phagocytée par les braqueurs de l’économie nationale,il a lui-même instruit l’ouverture d’une commission mixte d’enquête pour que lumière soit faite et que les Camerounais  soient rassurés.

C’est fait, la vérité sort déjà du bois. Qui eut cru, des hauts responsables du contre-espionnage soient interpelés,  auditionnés et gardés à vue. Qui eut cru que le milliardaire Amougou Belinga, celui sur qui pèsent beaucoup de soupçons soit mis aux arrêts,  auditionné et gardé à vue ? Nous ne perdons rien à attendre la fin de ce feuilleton qui ne cessera de dévoiler tous les commanditaires de l’assassinat ignoble de Martinez Zogo.

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