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décembre 1, 2024
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Lors d’une rencontre à Yaoundé, les membres de l’Union de la Presse Francophone (UPF) – Section Cameroun ont découvert les avancées scientifiques du Centre International de Référence Chantal Biya (CIRCB) dans la lutte contre le VIH/SIDA. Les chercheurs ont présenté de nouvelles approches thérapeutiques, témoignant des progrès prometteurs au Cameroun. Cette révélation a été faite à l'occasion de la 37ème journée mondiale de lutte contre le virus.

En 2008, le taux de prévalence du VIH s’élevait à  5,4% à l’échelle du Cameroun. Aujourd’hui il est estimé à moins de 2% au niveau de la population générale, apprend-on du Pr Alexis Ndjolo, Directeur général du CIRCB.

L’on ne pourrait s’en réjouir pour autant.
Le virus de VIH/SIDA est encore bel et bien présent et continue de se distribuer au sein de la société.

C’est la raison principale pour laquelle des médecins chercheurs du CIRCB œuvrent au quotidien pour améliorer le taux de  protection contre le VIH dans notre société.
À l’occasion de cette  journée de lutte contre le VIH, ces chercheurs ont présenté leurs avancées scientifiques aux journalistes de l’UPF-Cameroun.

Dr Joseph Fokam, virologiste

Les nouvelles stratégies thérapeutiques élaborées par le CIRCB consistent avant tout à « sensibiliser sur l’observance afin de sauver plus de 90% des séropositifs au Cameroun »,  explique le Dr Joseph Fokam, Chef du laboratoire de Virologie au CIRCB.

Réduire la contamination chez les personnes à haut risque

Selon les chercheurs, ce traitement pourrait entraîner la suppression de la charge virale, à la  rendre intransmissible et aboutir à une guérison fonctionnelle à long terme chez le patient testé séropositif.

Le traitement évolue en 3 phases.

La première est le traitement à longue durée d’action. Il coûte 24 000 000 de Fr Cfa par an et dont l’efficacité est de 100% dans les essais de prévention. Parmi les avantages, il permettra de « réduire la fréquence de prise des médicaments à une seule prise tous les 6 mois », explique le Dr Aubin Nanfack, Chef du laboratoire immunologie au CIRCB.

Ensuite, vient la phase de l’immunothérapie qui a pour but entre autres, de booster la réponse immunitaire pour lutter contre le virus. Les cibles principales sont les populations clés ou populations à haut risque, notamment les homosexuels, les toxicomanes, les travailleuses de sexes et les personnes transgenres.
Les recherches ont démontré que la prévalence du VIH est généralement plus élevée, jusqu’à 10% chez ce groupe d’individus.

Et la troisième phase concerne la combinaison des différentes stratégies qui vise à l’éradication des réservoirs viraux.

Le CIRCB contre le VIH

Créé en Février 2006, cet établissement regorge d’un ensemble de laboratoires de recherches. Leur mission s’appuient sur la prévention du VIH, la prise en charge des patients et l’enseignement.

Le CIRCB produit en moyenne 40 publications de haut niveau dans des revues à grand impact. Il a la capacité de former entre 5 et 10 Dr Phd chaque année, selon le Directeur général.

Dr Evelyne Mengue À Koung, présidente de l’UPF-Cameroun

« Nous avons été à l’école de ce que fait le CIRCB dans la recherche fondamentale mais également dans la prise en charge non seulement du Sida mais aussi des autres maladies telles que l’hépatite C et B. Je suis sûre que ce sont des choses que la plupart des journalistes ne savaient pas », a déclaré le Dr Evelyne Mengue À Koung, présidente en exercice à l’UPF-Cameroun.

CLAUDE SANDRA DEUTOU

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