HONNEUR UNIVERSITAIRE
Le jeudi 21 novembre 2024, l’amphithéâtre Immanuel David de l’Upac, situé à Djoungolo, Yaoundé, a résonné des échos de la mémoire et de l’admiration.
L’événement, placé sous le thème « plaidoyer identité et connaissance de l’histoire du Cameroun : contribution du Pr. Daniel Abwa », a rassemblé plus de 200 participants, parmi lesquels des universitaires, étudiants, membres de la Société Camerounaise d’Histoire ( SCH), professionnels des médias etc.
La ponctualité, valeur sacrée à l’Upac, a été scrupuleusement respectée. Il était 14h lorsque le Pr. Samuel Frouisou, Recteur de l’Upac, engageait la modération de la rencontre.
Le Dr. Mathieu Foka, Directeur national du Centre International pour la Promotion de la Récupération (Cipré), est introduit dans ses fonctions de conférencier de la circonstance. C’est avec la mine fière, regard plein d’enthousiasme et des mots venant aisément qu’il a présenté ce projet particulier auquel le Pr. Daniel Abwa, Doyen de la Faculté des Sciences Sociales et des Relations Internationales de l’Upac (FSSRI) depuis le mois d’Août 2019, était impliqué avant d’être arraché du monde de la science par la grande faucheuse au mois d’octobre dernier.
Ledit projet s’intitule « Plaidoyer pour le développement d’une conscience citoyenne dans la diversité basée sur l’Histoire Commune et les Valeurs/symboles d’unité nationale (PCCD-HCV) ». Il convient de relever qu’il a été « adopté alternativement au projet de production de l’encyclopédie sur l’histoire générale du Cameroun restée lettre morte au Ministère de la Culture du Cameroun » a souligné le Dr Mathieu Foka.
En temps opportun, le Pr. Daniel Abwa s’est mué en « caution scientifique de ce projet » a-t-il fait savoir sur un ton appelant à la déférence.
Souvenirs indélébiles
Cette rencontre a également été l’occasion de partager des souvenirs touchants.
Alvine Henry Assembé, Secrétaire Exécutive de la SCH, a souligné l’héritage vivant que laisse le Pr. Abwa, qui a dirigé la SCH depuis 2014. Sous sa conduite, l’institution a connu une prospérité remarquable, se traduisant par l’organisation de congrès, colloques et journées d’étude.
Elle a révélé qu’un des projets emblématiques qu’il a dirigés est la réécriture de l’histoire du Cameroun, un ouvrage monumental de 8 volumes et plus de 2000 pages, soumis à la hiérarchie depuis 2015.
Les étudiants de la FSSRI se souviennent avec émotion de leur Doyen. « Il nous encourageait à lire et à comprendre l’histoire de notre pays », se remémore Mlle Choudong Jounte Joane, étudiante en Licence 3 en Paix et Développement. Cependant, son exigence était et reste connue de tous. Ahmadou Ali Noussa se souvient d’un moment de tension : « Il avait demandé aux étudiants de lire « Main basse sur le Cameroun » de Mongo Beti. Personne ne l’avait fait, il ne s’était pas montré clément. Il s’était vraiment fâché. »
À 16h, un « Amen » exécuté en chœur par les participants a marqué la fin de la prière finale, scellant ainsi cet hommage spécial. Pour beaucoup, ce fut un moment de reconnaissance bien mérité pour un homme qui a tant donné à la science et à la société africaine.
WILLIAM TADUM TADUM