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septembre 1, 2024

Françoise Hardy, berceuse de nos enfances

La longiligne au corps frêle, à la voix suave et mélancolique est décédée mardi 11 juin 2024. Elle a souffert pendant plusieurs années d’un cancer. Elle était la femme tranquille du Yé Yé bruyant.

Lorsqu’elle avait accepté   d’accorder à une chaine de télévision sa dernière interview il y a de cela 3 ans, nous qui avons connu   et aimé cette belle blonde aux cheveux longs et aux lèvres gourmandes, nous avions de la peine à supporter de la voir ainsi abîmée par la maladie. Elle était courageuse face à sa souffrance. Elle avait parlé avec tendresse ce jour-là de son fils Thomas et de son compagnon Jacques, ce fut insupportable de la voir ainsi, nous qui avons eu l’opportunité de la côtoyer dans les émissions de Michel Drucker à Tf1, ou quand elle était invitée au « Pop Club » de José Artur sur France Inter, ou à « Pas de panique » de Claude Villers sur la même radio.  

Les chansons de Françoise Hardy ont bercé notre prime jeunesse dans les années 1960 – 70. Nous achetions le magazine mensuel des artistes « Salut les Copains » pour en détacher de la page centrale, le poster du mois, immortalisé par le célèbre photographe des Yé Yé, Jean-Marie Poirier devenu aussi populaire que les stars les plus citées de l’époque : Johnny Halliday, Sylvie Vartan, Sheila, les Beatles, les Rolling Salvatore Adamo, Richard Anthony, Franck Alamo, ou alors, Françoise Hardy. Avec ces posters de format A3 de Jean-Marie Poirier, nous décorions les murs de nos chambres. Nous collectionnions aussi les disques vinyl de ces artistes pour nos « surprises party » des week-ends. Nous connaissions leurs chansons que nous répétions par cœur.

L’intello

Françoise Hardy était cette artiste que la presse people de l’époque avait qualifiée d’ » intello des chanteurs français » : elle avait le baccalauréat, c’était rare. Elle écrivait ses chansons, elle jouait à la guitare. Elle ne se dopait pas. Elle n’éparpillait pas ses sentiments : elle s’était attachée à un autre chanteur, Jacques Dutronc, un crooner, amateur de Havana et du Hennessy, dont les titres, « Les Cactus », « Il est 5 heures, Paris s’éveille » ont consacré sa réputation. Ce couple non marié de chanteurs a eu un seul enfant, Thomas Dutronc qui est sur les traces de ses parents, bien qu’avec moins de succès. 

Françoise Hardy avait accumulé des chansons à succès : « Tous les garçons et les filles de mon âge », « Soleil », « Ton meilleur ami », « La maison où j’ai grandi »… L’artiste a mené une vie tranquille, à l’abri de frasques habituelles dans ce milieu. Elle s’en va, elle laisse à postérité son abondant et riche répertoire de grande qualité.

XAVIER MESSE

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