PRESIDENTIELLE 2025
Dans la forêt dense et imprévisible de la politique camerounaise, un nouveau rugissement s’est fait entendre. Maurice Kamto, ancien président du MRC, a changé de tanière pour rejoindre le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem). Investi le 16 juillet sous la houlette d’Anicet Ekané, il s’avance comme le fauve prêt à défier la loi de la jungle à la présidentielle du 12 octobre.
Depuis le 25 juin, date à laquelle il a quitté le MRC, Kamto préparait discrètement ses griffes et ses crocs. Le 18 juillet, il a officiellement marqué son territoire en déposant sa candidature. Puis, le 19 juillet, face à une meute de journalistes réunis à Yaoundé, il a fait retentir son cri de guerre : « Je ne vous trahirai jamais », promettant à ses partisans de les conduire à travers la savane vers un Cameroun nouveau et prospère.
Dans cette forêt politique où dominent depuis des décennies les lions d’un système bien installé, Kamto avance en éclaireur, déterminé à bousculer l’ordre établi. Sa candidature cristallise des enjeux majeurs : la quête d’une véritable alternance, la restauration de la justice sociale, la réconciliation des clans et des territoires.
Ses convictions résonnent comme l’appel d’un chef de troupe à une meute dispersée : unir les forces vives pour faire tomber les vieux prédateurs et rééquilibrer le règne.
Ekane Anicet
Pour le Manidem, ce pacte ressemble à une alliance de chasseurs décidés à affronter la bête tapie dans l’ombre du pouvoir. Anicet Ekané a désigné Kamto comme celui qui saura guider la charge, grâce à son flair stratégique et sa combativité.
La présidentielle d’octobre promet d’être une confrontation sauvage, où chaque camp protégera farouchement son territoire. Dans cette clairière électorale, où les fauves guettent le moindre signe de faiblesse, Maurice Kamto avance sans crainte, le regard fixe sur la proie, persuadé qu’il peut, cette fois, inverser le rapport de forces.
À trois mois du combat décisif, la forêt bruisse déjà des pas de chasseurs et des hurlements des clans rivaux. Maurice Kamto, drapé des couleurs du Manidem, promet de défendre sa meute et de marquer enfin son empreinte dans la terre du Cameroun.
L.M.