novembre 17, 2024
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NDA CHI, médaillé d'or camerounais des jeux de la Francophonie à Kinshasa pour la musique.

L'artiste musicien, auteur-compositeur-interprête-danseur et top modèle, a remporté la médaille d'or en catégorie "chanson" aux Jeux de la Francophonie à Kinshasa, du 28 juillet au 6 août 2023.

ENTRETIEN 

Le Calame : Racontez cette aventure à Kinshasa

L’artiste : C’était une merveilleuse aventure artistique, on a rencontré d’autres voix, d’autres musiques, c’était super, à part le coté froid.  

Le moment le plus marquant et le plus dur

Le moment le plus marquant était celui de notre sacre, mais également, lorsqu’on nous a dit que nous avons remporté la médaille d’or, qu’on a dit que c’est le Cameroun qui était vainqueur. Je pense que, le moment le plus dur de la compétition était la phase de poule. C’était la poule de la mort, où il y avait  la Côte d’Ivoire super forte, la France, le Liban, le Sénégal aussi, le Maroc et nous, on était dans une espèce de poule des gens susceptibles de faire du poids. Je pense que c’était le moment le plus dur. Mais grâce à Dieu, on a pu accéder à la finale. Voilà, le reste vous connaissez. 

 Êtes-vous honoré !

Comme vous le-dites, on est honoré, on se sent comme l’élu, il y a plein d’artistes, plein de pays, plein de nations qui sont venus compétir, et on a la première place. ça nous honore. Comme on le dit. il représente une seconde marche. C’est une consécration de nos efforts depuis qu’on est ici au Cameroun. Ce prix représente une consécration de ce que je fais depuis qu’on tourne ici au Cameroun. Il représente le clin d’oeil international. Notre clin d’oeil international, c’est vraiment merveilleux ce qui nous arrive.

Un tout-en-un ? 

C’est l’œuvre de Dieu, je suis un autodidacte. A Nda chi, I Connect evering were, que ce soit dans le chant, la danse, le modélisme, c’est Dieu qui fait cela. Je n’ai pas appris la musique quelque part, c’est Dieu qui m’a donné ce don, et c’est ma mission que je suis entrain de suivre. Je suis né avec un don et je suis passé par une société sécrète qui fabrique les instruments musicaux, j’ai mis mon oreille et  je marche selon mon destin. C’est Dieu qui m’a donné ce talent. 

Ma motivation

Je pense qu’on doit valoriser ce qu’on a, c’est ce qu’on a dans le jeu du donner et du recevoir, c’est la musique que nos ancêtres nous ont donné qu’on donne, on doit léguer aussi. Ce  qu’on a, c’est notre musique, qu’on lègue et qu’on doit valoriser. C’est ce qu’on a, qu’on donne. Chaque peuple partout dans le monde valorise sa culture pourquoi pas nous ? C’est ce qui me motive. Je n’aime pas le thème folklorique, c’est péjoratif. Je fais de la musique d’inspiration  patrimoniale et fusionnée  aux musiques Afro-descendants, c’est-à-dire que, je mets les musiques ethniques,  avec des musiques créés par des Noirs. Le rock, funck, musique spirituelle, c’est ce que je fais.  On doit  valoriser ce qu’on a, ce qu’on nous a légué, la musique :  c’est ce qu’on a nous légués et doit la partager. Je l’ai reçue comme un appel, je pense qu’on doit la valoriser.

Votre patrimoine musical

Jusqu’à ce jour il y a à peu près 25 titres, donc 22 sont sortis mais, composés il y a plus de 300 titres.

Pourquoi ce pseudonyme ?

Je ne me surnomme pas NDA CHI.  NDA CHI, c’est le nom lié à ma circonstance de naissance. Dans la cosmogonie africaine, on donne les noms au nouveau-né par rapport à la circonstance de naissance. C’est mon paternel qui m’a donné ce petit nom. C’est ce qu’on appelle un ‘bébé miracle’. A la sortie du vendre de ma mère, on a dit que c’est seulement Dieu qui peut faire ce genre de miracle, parce qu’on ne m’attendait pas. Rendre hommage à cette naissance pour moi, reflète mon art, cela reflète mon existence, la personne que je suis, ma personnalité, ma paternité. C’est normal en fait. 

Origines 

Originaire de Baleng, à Bafoussam 2, né un 23 décembre. Une progressive acculturation des jeunes artistes camerounais. Comme vous l’avez bien remarqué, on assiste à une progressive acculturation, surtout de la jeunesse, les gens ne s’interessent plus à la culture, à leur village. On dit souvent, il faut savoir d’où on vient, pour savoir où on va. Je vais reprendre la pharse de tout à l’heure, dans le jeu du donner et du recevoir, on ne peut qu’offrir ce qu’on a. Ce qu’on a, c’est notre identité, c’est notre culture,  c’est nos uses et coutumes, c’est notre tradition. On ne peut pas arriver à Dijon et offrir la moyonnaise, on ne peut qu’offrir le messanfou. Tu peux offrir ce que toi tu as, pour combiner avec la mayonnaise pour que ça donne quelque chose de nouveau et d’intérésant.

 Les parents ont arrêté la transmisison des valeurs et des moeurs ?

Les jeunes d’aujourd’hui, sont tous portés par ce qui ne leur ressemble pas, ce qui n’est pas proche d’eux, par ce qui est ‘moderne’. Ce qui rend le moderne, c’est de prendre ce qui est moderne, c’est-à-dire ancien et le rendre comptemporain. Je pense qu’il faut davantage sensibiliser les parents, parce que, si les jeunes aujourd’hui sont acculturés parce que la transmission s’est arrêtée. Les parents ne parlent plus les langues aux enfants à la maison, les parents n’amènent plus les enfants au village. Ils n’enseignent plus leur langue maternelle aux enfants. On  est plus tôt porté par je ne sais trop quoi. Les parents n’appellent plus leur fille  ou leur garçon pour transmettre les techniques culinaires, comment cuisiner le koki, le messanga. Ils ont arrêté de transmettre les valeurs. Les parents on arrêté la transmission. Les parents ne s’intéressent plus à cela. Les parents sont emportés par le modernisme. Les enfants partent se former ailleurs, sur internet, alors que ce n’est pas une bonne formule. C’est aux parents de continuer la transmission. 

Tout est culture chez vous…

Oui ! Ce que je fais, je chante, pour que les gens puissent prendre conscience de ce qu’ils ont; moi c’est ma contribution. Je vis ce que je dis, je suis un adepte de ce que je fais. Je suis implanté dans ma culture, je vis ma vie, amoureux de la culture, proche de la culture. Un culturiste ou culturiste , je mange les nourritures de chez nous, je vis et respire camerounais. Je parcours le Cameroun. Les langues utilisées sont celles des rythmes de l’Afrique de l’Ouest, de l’Afrique du Sud, de l’Afrique centrale, et l’Afrique du Nord. Je suis un homme de toutes les cultures.

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