
Défilé des finalistes de la Coupe du monde de la presse culturelle lors de la cérémonie officielle d’ouverture de l’évènement au Musée national
LA PRESSE CULTURELLE
Qui sera le champion 2025 ?
Cette session s’annonce inspirante et révélatrice. Le premier art placé à la première place.
Pendant une semaine, la ville aux sept collines s’est transformée en capitale mondiale de la presse culturelle. Les journalistes de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Bénin, du Sénégal, de Congo-Brazzaville, de Mauritanie, d’Irak, et d’autres pays sont visiblement émus d’honorer ce rendez-vous. Avec un total de 11 nations représentées, la saison 6 du Grand Prix de Francophilie des Médias met à l’honneur l’« architecture», un art souvent négligé.
Jean Christophe Ndongo, Président de l’Ordre National des Architectes du Cameroun (ONAC), souligne l’importance du thème : « Ce thème vient rappeler à chacun d’entre nous que l’architecture est un langage universel, un témoignage vivant de notre histoire, un marqueur de notre identité collective, mais aussi une projection de nos aspirations communes.» Laurentine Assiga, Présidente du Réseau des Journalistes Culturels du Cameroun (RJ2C), ajoute que cette édition, par sa thématique est une invitation à « explorer ce qui bâtit : les villes, les vestiges, les identités. L’architecture, comme la presse culturelle, est une façon d’habiter et d’habiller le monde, avec sens, mais également en retenant les mémoires. » Ces mots ont résonné lors de la cérémonie d’ouverture, le 22 juillet 2025, à l’esplanade du Musée National, un site chargé d’histoire.
Le lancement officiel de la Coupe du Monde de la Presse Culturelle a servi de plateforme pour exposer les défis du secteur. Les représentants du Ministère de la Communication et du Ministère des Arts et de la Culture, co-partenaires de l’événement, ainsi que des représentants de l’Union Européenne et de l’Ambassade de France au Cameroun ont été interpellés au sujet des difficultés rencontrées par les journalistes culturels.

Laurentine Assiga a exprimé avec clarté : « La mobilité des professionnels de l’information culturelle reste un défi majeur. Beaucoup n’ont pas pu se rendre à Yaoundé à cause de freins économiques. Un journaliste culturel ne devrait plus sursauter devant le prix du visa ou d’un billet d’avion. Ces obstacles portent atteinte à l’échange culturel et à la circulation des idées. »
Elle a plaidé avec ferveur pour une diplomatie plus ouverte envers les journalistes culturels, appelant à la simplification des mobilités et à la reconnaissance de leur rôle dans la promotion des cultures. « J’émets donc un plaidoyer pour que ce blocage n’existe plus. »
A sa suite, Pierre Ismael Bidoung Kpwatt, Ministre des Arts et de la Culture, au cours d’une audience accordée aux finalistes le 23 juillet, il a donné une leçon de motivation et de développement personnel avec une allure de réarmement moral ; invitant chacune des parties prenantes à « la solidarité dans la persévérance » par des propos et expressions martelés, il n’a pas manqué de souligner que « rien n’est acquis, rien n’est définitif, rien de grand ne se fait sans passion, on n’attend pas, allez à la conquête du monde. Bravez l’épreuve, le destin vient à votre rencontre quand vous allez vers lui. Battez-vous ! »
Les bons points de la saison 6 de la compétition.
L’édition 2025 de la Coupe du Monde de la Presse Culturelle se distingue par une innovation bien précise: Le comité d’organisation a introduit le « Prix de l’Innovation », décerné par Orange Cameroun, pour un projet média de qualité développé par l’un des 43 finalistes. Quinze projets ont été présentés en une minute devant un jury à l’Institut Français de Yaoundé.

La France, pays à l’honneur, offrira au gagnant du Grand Prix une mobilité en France pour une durée de sept jours. Cette semaine promet d’être bénéfique pour tous les finalistes : il n’y aura pas de perdants, car chacun d’eux est un champion. Des formations, des ateliers, des rencontres « business to business », des expositions et des forums sur l’autonomisation des professionnels de l’information culturelle sont également au programme.
Que dire de la camaraderie, la richesse issue de la rencontre des identités, des profils et des expériences colorés et si inspirantes.
Un nouvel écosystème, un réseau s’est ainsi formé pour le plus grand bonheur des finalistes et de la presse culturelle. A voir la sérénité qui a régné durant cet évènement, il ne serait pas insensé de dire que pour la presse culturelle, au dela des devoirs et es déboires, il y a de l’espoir !
WILLIAM TADUM TADUM