BERLIN
Ce jour-là : Angleterre, France, Belgique, Espagne, Portugal et l’Italie, signent l’acte de partage de « ce vaste continent noir qui est sans maitre », pour reprendre leur expression tirée du latin, « Terra nullius ». Dix ans plus tôt, le roi des Belges Léopold II avait organisé à ses frais une « conférence de géographie » à Bruxelles, pour faire le point sur l’exploration de l’immense bassin du Congo, aussi vaste que les Indes, avec des espaces rares de la planète, encore libres de toute ingérence européenne. Le roi s’approprie et colonise ce territoire.
Les Français s’installent à l’embouchure du Congo par Savorgnan de Brazza qui conclu le 10 septembre 1880 un premier traité avec un chef de la rive droite du fleuve. Les Britanniques et les Portugais vont à l’arrière-pays, Angola et Mozambique. Pour les Allemands, le 24 février 1884, le Reich place sous sa protection les implantations allemandes du Sud ouest africain, (Actuelle Namibie). Les nouveaux maitres du continent se fixent de nobles objectifs : désenclavement de l’Afrique, éradication de la traite négrière et de l’esclavage. Le bassin du Niger devient domaine réservé de l’Angleterre, le Sénégal celui de la France, et le Congo, ce « Danube de l’Afrique » devient la « propriété privée » de Léopold II, roi des Belges.