juillet 20, 2024

CONJONCTURE
Société
Près de 8 millions de Camerounais ne possèdent pas d’identité officielle.

Si les personnes sans acte de naissance ou carte nationale d’identité se retrouvent souvent dans l’impossibilité d’accéder aux services de base et aux possibilités économiques tels que l’éducation, l’aide sociale, les services financiers ou l’emploi formel ; le rapport de ID4D portant sur l’étude diagnostique du système d’identification du Cameroun, identifie plusieurs facteurs contribuant à ces lacunes. Parmi ces entraves à l’enregistrement des faits d’état civil et à l’identification, l’on note de manière non exhaustive, l’éloignement des centres d’état civil ou leur fonctionnement défaillant; la lourdeur des exigences relatives aux documents justificatifs; le manque de formation et la faible rémunération du personnel; le manque d’efficacité des processus d’état civil sur support papier et le manque d’interopérabilité avec le système d’identification, les coûts indirects élevés associés à l’enregistrement ( pots-de-vin, frais de déplacement… etc.).


L’ŒIL DU SAHEL
Transport routier
Ce qui attend les Camerounais

L’échéance n’avait pas été indiquée, le Premier ministre s’étant contenté d’indiquer que ces mesures seront prises «à brève échéance». Près de trois semaines après, il n’y a eu que ces concertations auxquelles ont pris part les ministères en charge du travail, des transports et de l’énergie, ainsi que la Csph. Pour autant, il s’avère que les pourparlers en vue de la révision du Smig ne sont pas encore convoqués par le ministre en charge du travail. Le ministre des Finances pour sa part, a annoncé il y a un peu plus d’une semaine, que les calculs sont déjà faits pour l’augmentation du salaire des agents publics. Ceux-là confirmeront dans quelques jours en percevant les salaires de ce mois. Il reste donc de définir les «mesures fiscales et douanières» annoncées et qui relèvent de la compétence du ministre des Finances. En attendant, «les tarifs en vigueur restent ceux pratiqués jusqu’à présent», rappelle-t-on au Mincommerce. A savoir 300F le ramassage de jour et 350F le ramassage de nuit. Et 14F/km pour le transport interurbain.

DIASPORA NEWS
Sport
Un éléphant, ça trompe énormément

Tout avait commencé par une somptueuse cérémonie d’ouverture le 13 janvier dernier. Tout s’est achevé par une belle cérémonie de clôture dans le non moins beau stade Alassane Ouattara d’Ebimpé, commune à quelques encablures d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Concerts divers et spectacle pyrotechnique d’envergure en prime. Oui, au-delà du sport, la Côte d’Ivoire a réussi son pari, et de l’avis de tous, c’est la plus belle des CAN jamais organisée. Certes, ceux qui aiment voir le verre à moitié vide pourront toujours ergoter sur les problèmes de billetterie, sur le chauvinisme exacerbé de certains supporters et journalistes ivoiriens et ceux venus d’ailleurs, ou même de pays voulant faire de cette Coupe d’Afrique des nations une plateforme politique. Au-delà de ce succès sur le terrain, force est de constater que la Côte d’Ivoire a donné une belle image au monde. Maintenant, il va falloir que cela se ressente dans le quotidien de l’Ivoirien lambda.


LIBÉRATION
Diplomatie
Influence

C’est une boutade qui circulait au Quai d’Orsay dès les années 90: « Il faut se rendre à l’évidence, il y a toujours deux superpuissances dans ce monde, mais ce sont les Etats-Unis et le Qatar. » Depuis, bien du sang a coulé au Moyen-Orient, bien des pots-de-vin ont été versés à Bruxelles et bien des entraîneurs se sont succédé au Paris Saint-Germain, mais le minuscule Etat du Golfe n’en finit pas d’étendre son influence. Alors que le ministre de la Défense qatari, Khalid bin Mohammad al-Attiyah, atterrit à Paris jeudi avec son carnet de chèques illimité, l’Elysée boucle selon nos informations pour la fin février les détails d’une ultime volte-face-diplomatique, une visite d’État en grande pompe de l’émir Althani, avec tous les fastes qu’Emmanuel Macron saura déployer au château de Versailles. Oublié, l’opprobre international après le 7 octobre, quand les liens troubles du Qatar avec le Hamas étaient devenus une source d’embarras. Massacres, viols, représailles sanglantes, famine ou perturbation du commerce mondial, toutes les conséquences de l’attaque terroriste meurtrière du 7octobre pouvaient être rattachées à l’émirat gazier, qui versait jusqu’à 30 millions de dollars par mois à la bande de Gaza dirigée par le Hamas et hébergeait à Doha ses dirigeants.

LE CALAME (De Mauritanie)
Politique
Bonne chance, Président !

Voici de nouveau un mauritanien à la présidence de l’Union Africaine ! Après Mohamed ould Abdel Aziz en 2014, c’est en effet Mohamed ould Ghazwani qui a été choisi par ses pairs africains pour superviser les débats de leur Conférence durant une année. Un poste essentiellement honorifique, il faut d’emblée le signaler, puisque les décisions de cette assemblée se prennent à la majorité des deux tiers. Mais la recherche du consensus n’en est pas moins un objectif en filigrane et la personnalité de notre président de la République devrait s’y révéler précieuse. L’UA en a besoin, tant les problèmes s’accumulent devant, derrière, à gauche, à droite, au-dessus, en-dessous et à l’intérieur de l’organisation continentale fondée en 2002. Enfin un représentant de l’Afrique blanche vraiment consensuel ? Car il faut bien reconnaître que l’Afrique du Nord ne s’est guère signalée, à ce jour, par une telle qualité exemplaire, étalant sans vergogne ses propres divisions. Notamment entre le Maroc et l’Algérie dont l’incapacité à s’entendre leur interdisait de prétendre à la présidence de l’Union.

LE FIGARO
Société
« Quand les blés sont sous la grêle »

Est-ce l’entrée au Panthéon de Jean Moulin, en 1964, porté par les accents éloquents de Malraux ? Les cérémonies de transfert d’éminentes personnalités dans la nécropole de la République sont devenues un moment fort de notre vie politique et médiatique. La Résistance française y est bien représentée, avec, dans le sillage de son chef, qu’avait précédé Félix Éboué, l’entrée de Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle, Pierre Brossolette et Jean Zay en 2015. La Résistance, sous tous ses aspects, intellectuels et politiques… À ce titre, Missak Manouchian et sa femme, Mélinée, réfugiés arméniens rescapés du massacre des leurs par les Turcs et arrivés en France dans les années 1920, complètent le kaléidoscope de la lutte contre l’occupant. Ce ne sont pas des inconnus, leur postérité est déjà assurée par les beaux vers d’Aragon, ses fameuses Strophes pour se souvenir : « La justice viendra sur nos pas triomphants/ Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline/ Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant. » Ces journées sont conçues par essence pour rassembler le pays, autour de ses enfants glorieux, en cessant, durant quelques heures, les postures, en chassant les arrière-pensées politiques.

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