juillet 20, 2024
La deuxième conférence parlementaire Russie-Afrique, en préparation du 2ème sommet ; les tensions politiques au Sénégal ; la visite de Sarkozy à Kinshasa ; le projet de constitution au Mali, tels sont les principaux sujets abordés par la presse africaine cette semaine.

SIDWAYA 

Ousmane Bougouma

« Nous avons choisi de faire de la Russie un partenaire clef »  

Les parlementaires d’un peu plus de 40 pays africains étaient venus dans la capitale russe, Moscou, pour passer en revue avec leurs homologues russes les relations russo-africaines, mais surtout explorer les nouveaux horizons de ce partenariat qui se veut florissant. Et parmi les représentants africains, figure en bonne place l’Assemblée législative de Transition du Burkina Faso, dont la délégation était conduite par son président Ousmane Bougouma, écrit le quotidien d’information Sidwaya, dans une publication datée du 22 mars. Ce quotidien nous apprend que « les discours ont été très engagés et déterminés contre l’ordre mondial unipolaire entrainé par l’Occident (Washington et Bruxelles) » lors de cette conférence. Et dans son allocution, Ousmane Bougoumaa martelé devant ses pairs « la posture du pays des Hommes intègres dans la diversification des partenaires : nous avons choisi d’intégrer tous les partenaires, sans exclusive, dans la recherche de la solution ». En d’autres termes, Ouagadougou a choisi « de faire de la Russie un partenaire clef dans la lutte contre l’insécurité dans notre pays ». « Nous l’assumons pleinement car nos populations nous le demandent. Nous l’assumons totalement car nos populations ne cherchent qu’à vivre en paix. Nous l’assumons totalement parce que notre survie en dépend. Nous l’assumons intégralement car notre histoire, même récente, nous l’enseigne et nous le recommande », a-t-il dit, sans ambages.

AFRIK

Que fait Nicolas Sarkozy en Rdc ?

L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, était en visite de deux jours chez le Congolais Félix Tshisekedi, rapporte le média en ligne Afrik dans son édition du 23 mars. Mais c’est surtout les raisons de cette visite dite « privée » qui a fait l’objet de l’analyse de ce média. « Pour quoi faire ? », s’interroge donc Akrik. Comme esquisses de réponse, le média électronique révèle que cette visite « aurait été initiée par le président Félix Tshisekedi qui souhaiterait que l’ancien dirigeant français assure l’intermédiaire entre son homologue rwandais et lui. Ceci, en raison des relations amicales existant entre Nicolas Sarkozy et Paul Kagame ».

Pourquoi la présidence congolaise se voit-elle obligée de rectifier cette information ? Quel mal y aurait-il dans le fond si Félix Tshisekedi faisait effectivement appel à Nicolas Sarkozy pour aider à la résolution de la crise avec le Rwanda ? » Des questions pertinentes, qui malheureusement nous laissent sur notre faim. Mais dans l’entourage de Félix Tshisekedi, on se veut rassurant : « Notre position est claire. Nous nous en tenons aux dispositions actuelles, c’est-à-dire le processus de Nairobi et celui de Luanda. Nous attendons également que le conseil de sécurité tire toutes les conséquences des informations reçues de tous les rapports indépendants. Nous l’avons dit et nous insistons là-dessus« , a assuré Kinshasa.

WAKAT SERA

Le Sénégal pris en otage par deux assoiffés du pouvoir !

Le quotidien Wakat Sera formule dans sa parution du jeudi 23 mars que « Macky Sall et Ousmane Sonko se sont engagés comme dans un duel de gladiateurs, dont le vainqueur est encore loin d’être connu ». En effet, selon ce quotidien ouagalais, « l’un ne veut lâcher son fauteuil présidentiel pour rien au monde. L’autre tient fermement à devenir calife à la place du calife ». Et à Wakat Sera de déplorer qu’« entre les deux assoiffés de pouvoir, le peuple sénégalais est pris en otage, se cherchant une voie de sortie, ou tout au moins une issue de secours, dégagée de cette fumée âcre de gaz lacrymogènes qui recouvre désormais Dakar, à chaque convocation par la justice, de l’un des protagonistes de la crise ». Par conséquent, « le Sénégal vit des heures préélectorales chaudes, au propre comme au figuré, en attendant la date fatidique tant redoutée du 22 février 2024 », analyse ce média.

MIDI-MADAGASIKARA 

L’opposition est divisée à Madagascar

La classe politique se déchire pour choisir ses candidats et sur l’organisation d’une concertation nationale. Face au président actuel Andry Rajoelina qui annonce « ne pas peur de la compétition« , le quotidien Midi-Madagasikara nous informe le mercredi 22 mars, que contrairement à la grande famille de l’opposition, « le discours des leaders du mouvement Miara-Manonja a pris à contre-pied les partisans de l’organisation d’une concertation nationale ». « Nous ne sommes pas contre l’amélioration du système électoral : la liste, le code ou encore la Ceni. Mais il n’est plus temps d’organiser une concertation nationale. L’élection reste notre priorité« , a fait savoir Fidèle Razara Pierre, leader du mouvement Miara-Manonja.

Et ces propos de Fidèle Razara Pierre inquiètent l’aile dure de l’opposition, pointe le quotidien malgache. « Dans le camp du régime, la stratégie est maintenant de décrédibiliser l’initiative du Ffkm [opposition] à mettre tous ses « enfants » autour d’une table afin de discuter du contexte politique du moment mais aussi des élections à venir », analyse le quotidien. Pire ces déclarations « le rapprochent de plus en plus de cette position du régime« , constate Midi-Madagaskara qui rappelle que l’objectif de l’opposition reste de faire en sorte « qu’à partir du mois de novembre, il n’y aura plus de Rajoelina au pouvoir« . En attendant, un rapport de force se dessine sur l’échiquier politique malgache. Surtout que « même si les partis de l’opposition n’arrivent pas à se mettre au même diapason, battre et combattre Rajoelina sur l’arène électorale restent leur dénominateur commun ».

MALIWEB 

Les imams contre la laïcité du projet de Constitution

La Ligue malienne des Imams et d’Érudits pour la Solidarité islamique au Mali (Limama) a appelé, mardi 14 mars 2023, lors d’un point de presse, les musulmans du pays à voter contre le projet de la nouvelle constitution dans sa forme actuelle. « Les imams exigent le retrait pur et simple de la laïcité dans le projet de la nouvelle Constitution du Mali. »Ainsi M. K. Diakité du site d’information Maliweb,commence son article du 10 mars. L’auteur résume les positions de plusieurs imams du pays à ce sujet, qui suscite un vif intérêt dans la société et de ferventes discussions. Selon le secrétaire général de Limama, Gaoussou Sidiki Mainta, dans le projet de nouvelle constitution du Mali, le terme « laïcité » doit être remplacé par « État multiconfessionnel ». Mohamed Kimbiri, le 1er secrétaire à l’organisation du Haut conseil islamique et président du collectif des associations musulmanes, cité dans l’article, la laïcité selon la mentalité française, n’est rien d’autres que le rejet de la religion.

AUJOURD’HUI 

La Banque mondiale tient 250 millions de dollars pour le Maroc 

Comment améliorer de taux de scolarisation Afrique ? Pour répondre cette équation, le quotidien marocain Aujourd’huinous apprend dans un article le 20 mars, que la « Banque mondiale soutient le programme d’appui à l’éducation au Maroc en approuvant un financement additionnel de 250 millions de dollars ». Qui plus est, ce nouveau décaissement « s’ajoute au programme initial de 500 millions de dollars approuvé en 2019 ». Certes, le Maroc a consenti d’importants efforts pour généraliser l’accès au primaire ces derniers années, mais les experts de l’Onu notent d’importantes iniquités qui touchent essentiellement les enfants en milieu rural surtout les filles et les enfants en situation de vulnérabilité. C’est pourquoi le quotidien marocain relève que « ledit programme comprend l’expansion de services d’éducation de qualité pour la petite enfance, un renforcement des capacités de gestion, et de la responsabilisation pour de meilleurs résultats d’apprentissage ».

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