BURKINA FASO
« M. le Président (de la République française) cette orchestration mécanique que vous faites en complicité avec les organes de l’Union européenne pour retarder à souhait l’extradition de François Compaoré, a fini par épuiser le temps de patience de notre peuple. Par conséquent, il me plait d’exiger par la présente l’extradition du Sieur François Compaoré dans les plus bref délais pour éviter de pousser notre peuple à une colère », a exigé la coordination des Organisations de la société civile (OSC) du Burkina Faso dans une lettre lue devant l’ambassade de France.
Dans cette lettre adressée au président de la République française, la coordination des Organisations de la société civile (OSC) du Burkina Faso a estimé que le gouvernement burkinabè a fourni toutes les garanties d’une justice indépendante, d’un procès apolitique, d’une assurance de sécurité et du respect de l’intégrité physique de l’accusé.
Selon elle, l’ensemble de ces garanties fournies par le pays a conduit la France à prendre un décret d’extradition de François Compaoré en février 2020. « Cette décision a été accueillie avec beaucoup de satisfaction par notre pays en suscitant un espoir pour une manifestation de la vérité tant attendue par les familles éplorées en particulier par tout le peuple burkinabè en général », a relevé la note.
Cependant, la coordination des Organisations de la société civile (OSC) du Burkina Faso regrette que trois ans après cette décision, François Compaoré, soit toujours maintenu en France « sous le prétexte fallacieux que notre gouvernement de transition n’a pas réitérer les garanties pour un procès impartial et juste à votre gout ». Pour elle, cette attitude sonne comme une condescendance et un mépris à l’égard des institutions du Burkina Faso et de son peuple qui s’est engagé résolument pour sa souveraineté entière et totale.
Après le rejet de l’extradition de François Compaoré par la Cour européenne des droits de l’homme, seule la France peut faire à nouveau un appel. Le célèbre journaliste Norbert Zongo et trois de ses compagnons ont été tués le 13 décembre 1998, alors qu’il enquêtait sur la mort suspecte de David Ouédraogo, chauffeur de M. Compaoré, lui-même frère cadet du président du Faso de l’époque.
AGENCE D’INFORMATION DU BURKINA