juillet 17, 2024

Des chefs d'état-major de la défense des pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest

De son côté , l'administration américaine estime que les pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sont prêts à examiner toutes les possibilités de règlement pacifique de la crise au Niger, est-il indiqué dans une déclaration du secrétaire d'État américain Antony Blinken.

NIGER

« Les États-Unis se joignent à la Cédéao pour demander le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger. Les États-Unis apprécient la détermination de la Cédéao visant à examiner toutes les possibilités de règlement pacifique de la crise. La démocratie est la meilleure base pour le développement, la cohésion sociale et la stabilité au Niger », a-t-il constaté.

« Nous condamnons la détention illégale du président Mohamed Bazoum, de sa famille et des membres de son gouvernement, ainsi que des conditions inacceptables dans lesquelles ils sont détenus, et exigeons leur libération immédiate. La Cédéao et les États-Unis considéreront le Conseil national pour le sauvetage de la patrie comme responsable pour la sécurité du président Bazoum, de sa famille et des membres détenus de son gouvernement », a-t-il ajouté.

Les chefs des États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se sont mis d’accord pour lancer une opération militaire au Niger « dans les plus brefs délais ». C’est ce qu’a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara à son retour d’Abuja, la capitale du Nigeria, où a eu lieu le sommet de la communauté.

« Les chefs d’état-major auront d’autres conférences pour finaliser les choses mais ils ont l’accord de la conférence des chefs d’État pour que l’opération démarre dans les plus brefs délais », a déclaré le président ivoirien cité par l’Agence France-Presse (AFP).

Alassane Ouattara a également souligné que son pays fournirait un bataillon de 850 à 1.100 hommes pour l’opération, et que le Nigeria ou encore le Bénin participeraient à l’opération, a rapporté l’AFP. « Les putschistes peuvent décider de partir dès demain matin et il n’y aura pas d’intervention militaire, tout dépend d’eux. Nous sommes déterminés à réinstaller le président Bazoum dans ses fonctions », a ajouté M. Ouattara.

Les dirigeants de la Cédéao, dont fait partie le Niger, ont exigé que les rebelles libèrent le président Mohamed Bazoum avant le 7 août, notamment en menaçant de recourir à la force. Mais les pays voisins, le Mali et le Burkina Faso, ont déclaré qu’ils considéreraient une telle action comme une attaque contre eux-mêmes. L’ultimatum de la Cédéao n’ayant pas été respecté, les dirigeants de la communauté se sont à nouveau réunis à Abuja, la capitale nigériane, le 10 août. La communauté a déclaré son « engagement continu » en faveur du rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger. Dans le même temps, le président en exercice de la Cédéao, le président nigérian Bola Tinubu, a reconnu que l’ultimatum lancé aux rebelles nigériens pour exiger le rétablissement de la démocratie, ainsi que les sanctions imposées, n’avaient pas donné les résultats escomptés. Il a appelé au dialogue, y compris avec les rebelles qui ont pris le pouvoir.

Le 26 juillet, un groupe rebelle de militaires nigériens a annoncé à la télévision la destitution du président Bazoum, la fermeture des frontières du pays, l’instauration d’un couvre-feu, la suspension de la Constitution et l’interdiction des activités politiques des partis. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a été créé pour gérer le pays et le général Abdourahamane Tchiani a pris la tête de ce nouvel organe. Entre-temps, M. Bazoum, selon les déclarations de politiciens nigériens, est en « bonne santé » et a été en contact téléphonique avec des dirigeants et des membres de gouvernements d’autres pays, mais il lui est interdit de quitter sa résidence.

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