juillet 20, 2024
L’agence TASS, en collaboration avec la redaction de Le Calame, ont préparé le dossier sur l'histoire de ce grand pays d'Afrique centrale.

Colonie belge

En 1876, sous la présidence du roi belge Léopold II, a été fondée « l’Association internationale africaine » , ayant pris  à partir des années 1880, le nom d' »Association  internationale du Congo ». En 1885, les terres de la rive gauche du fleuve Congo sont déclarées « État indépendant du Congo » (EIC), dont Léopold II est devenu lui-même le souverain. Le Congo est déclaré « propriété privée de Leopold II ». 

Un système d’exploitation sévère de la population locale sous forme de soumission naturelle, de travail et, à partir de 1894, militaire sont instaurés. Sous la pression de la presse qui critiquait vivement la politique de Léopold II, l’EIC e été transformé en une colonie de la Belgique le 15 novembre 1908. 

Dans les années 1920-1930, une lutte de libération nationale de la population locale commence au Congo belge. À la fin des années 1950, les premiers partis politiques sont apparaissent, ils sont: Mouvement national Congolais (1958) dirigé par Patrice Lumumba et Alliance des Bakongo (1959) de Joseph Kasavubu. En 1959, une révolte anticoloniale éclate et se propage rapidement partout dans le pays. Le gouvernement belge fait des concessions et, lors de la conférence de Bruxelles en 1960, il accepte d’accorder l’indépendance au Congo.

Indépendance

Le 30 juin 1960, le roi Baudouin Ier annonce la création de la République du Congo (RC) indépendant. M. Lumumba devient le premier ministre et M. Kasavubu président. À la suite d’une crise politique du 5 septembre 1960, M. Lumumba est écarté du pouvoir, puis assassiné. Le 14 septembre, le colonel M. Mobutu, le chef d’état-major général, prend le pouvoir. Un organe de gouvernement intérimaire est mis en place et les partisans de M. Lumumba annoncent la création de leur propre gouvernement. Les dirigeants des provinces du Katanga et du Sud-Kasaï déclarent la création des « États indépendants » réunifiés avec la RC en 1962-1963. En 1963-1964, les partisans de M. Lumumba lancent une insurrection et, en septembre-novembre 1964, nait  la « République populaire du Congo » abolie avec le soutien de la Grande-Bretagne, de la Belgique et des États-Unis. Le 1er août 1964, une Constitution introduisant une structure fédérale du pays est adoptée et l’État est rebaptisé République démocratique du Congo (RDC).

Règne de Mobutu

Le 24 novembre 1965, M. Mobutu organise un nouveau coup d’État. Il se proclame président, il dissout les partis et les organisations politiques et dirige le pays seul jusqu’en mai 1997. Dans le cadre de la politique « d’authenticité zaïroise » proclamée par M. Mobutu, l’État est baptisé « République du Zaïre » d’octobre 1971 à mai 1997. À partir des années 1970, le pays a plongé dans une profonde crise socio-économique.

En 1996, une guerre civile éclate dans l’est du pays, provoquée par l’invasion du Zaïre par des unités hutus rwandais, qui commencent à exterminer les Banyamulenge Tutsis locaux. Une coalition dirigée par Laurent-Désiré Kabila, renverse  M. Mobutu et devient président en mai 1997, avec le soutien des Tutsis et de plusieurs États africains opposés au gouvernement. L’ancien nom a été redonné à l’État, République démocratique du Congo.

Deuxième guerre du Congo

Le 2 août 1998, les soldats congolais de l’armée Banyamulenge se rebellent contre M. Kabila, ce qui dégénère rapidement en un conflit international à grande échelle,  impliquant de nombreux États africains (la deuxième guerre du Congo). Le Rwanda et l’Ouganda soutiennent  les rebelles, tandis que M. Kabila reçoit l’aide du Zimbabwe, de l’Angola, du Tchad et de la Namibie. 

L’Organisation des Nations unies, l’Organisation de l’unité africaine (depuis 2002, l’Union africaine) et la CDAA (Communauté de développement de l’Afrique australe) jouent le rôle de médiateurs de paix. Le 16 janvier 2001, M. Kabila est assassiné au palais présidentiel dans des circonstances obscures. Le gouvernement, qui s’est réuni en petit nombre le lendemain, élit son fils, Joseph Kabila, au poste de président. En 2002, les autorités de la RDC signent un certain nombre d’accords de paix avec les parties belligérantes, prévoyant le retrait des troupes étrangères du pays sous condition de l’inclusion des dirigeants de l’opposition au gouvernement et du désarmement des groupes politiques et militaires qui opèrent dans l’est du pays.

La RDC moderne

Une nouvelle Constitution est adoptée en 2005 et la première élection présidentielle libre et démocratique depuis 1960 a eu lieu en juillet et octobre 2006. Joseph Kabila est élu chef de l’État. Il est réélu pour un second mandat en 2011. Après la fin de la guerre, les conflits armés ont continué à éclater dans l’est du pays. En avril 2012, dans la province du Nord-Kivu, l’insurrection M-23 se rebelle contre le gouvernement, ce qui se termine par la signature d’accords de paix en décembre 2013 et le désarmement des rebelles. Un des chefs de l’opposition Félix Tshisekedi remporte l’élection présidentielle de décembre 2018, avançant le protégé de Joseph Kabila, mais les forces loyales à M. Kabila conservent la majorité dans les deux chambres du parlement et dans les assemblées législatives provinciales.

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