PRESIDENTIELLES 2025
Ces raisons ont été données par cet universitaire, lors d’une rencontre avec la presse, lundi 22 juin 2025 à Yaoundé, journée au cours de laquelle les derniers dossiers des candidats à la candidature étaient attendus.
Le Pr Eric Essono Tsimi a jeté l’éponge pour la course à l’élection présidentielle dont le scrutin est fixé le 12 octobre prochain. Les raisons de ce désistement de cet enseignant titulaire the la Sunny University of Manhattan sont nombreuses et suffisamment claires.
Dans un premier temps, l’homme qui avait l’intention de faire partie de la course à la magistrature suprême a dit que cette haute fonction est sacrée et mérite beaucoup de respect pour toute personne qui aspire . Ce faisant, il a affirmé qu’il ne pouvait pas déposer un dossier incomplet pour qu’il soit rejeté tout de go. Le Pr Eric Essono Tsimi avait pourtant manifesté l’envie de briguer le poste de président de la République du Cameroun bien avant le début du processus électoral et avait tout mis en œuvre pour cela.
L’option qu’il avait prise était de présenter une candidature indépendante qui devait recueillir 300 signatures sur l’ensemble des 10 régions.
Les exigences
Le premier frein à ce niveau, était la difficulté pour cet enseignant de pouvoir réunir ces 300 signatures exigées par la loi électorale en vigueur au Cameroun. « Les gardiens de la tradition exigeaient de l’argent, des faveurs ou le silence. Parfois les trois à la fois. J’ai dépensé près de 35 millions de francs Cfa des fonds personnels et je me suis quand même heurté à des murs bâtis sur la corruption. Lorsque les chefs locaux acceptent des pots-de-vin pour bloquer les signatures, la démocratie est étouffée au niveau du village », s’est désolé le Pr Eric Essono Tsimi.
Dans la même veine, Pr Eric Essono Tsimi a affirmé qu’il n’est pas un amuseur public pour aller déposer un dossier incomplet. Il a pris une décision sage de ne pas aller à Elecam à l’effet de déposer un dossier de candidature qu’il savait pertinemment qu’il sera rejeté. Ceci, au regard de la loi électorale. Revenant sur la mobilisation des 300 signatures, l’homme qui avait l’ambition d’être candidat à la présidentielle a affirmé qu’il a obtenu la plupart des signatures, mais pas le nombre suffisant. « Je ne ferai pas semblant et je ne ferai pas miroiter de faux espoirs à des gens qui ont déjà tout risqué pour le changement. », a souligné Eric Essono Tsimi. En réaction sur le bal des dépôts des candidatures, l’homme politique a soutenu que plusieurs candidatures sont factices ou même suscitées et ne pourront pas être retenues. A ce niveau, il a pris l’exemple de la présidentielle 2018, où Elecam avait reçu 28 dossiers de candidature pour en retenir que 9. Pour lui, le même scénario va se reproduire.
Alors qu’il n’est plus candidat à la présidentielle de 2025, Pr Essono Tsimi a dit soutenir n’importe quel candidat sauf, le candidat à sa propre succession, Paul Biya. Il a saisi l’opportunité de cette rencontre avec la presse, pour appeler les candidats sérieux des partis de l’opposition qui seront retenus à l’issue du travail de tamis du conseil électoral, d’unir leurs forces pour venir à bout du Rdpc tout en taisant leurs égos. Il a fait le plaidoyer d’une candidature unique de l’opposition à la présidentielle qui peut permettre sa victoire au soir du 12 octobre 2025.
Convictions intactes
En parlant de sa carrière politique, Pr Eric Essono Tsimi a dit mettre une pause pour revenir plus fort, parce que ses convictions restent intactes.
ARISTIDE MA’A
