LES AUTRES ATOUTS DU TEMPLE DU POULET OU MARCHÉ DE MVOG ADA
Le porc
Plusieurs secteurs d’activités sont identifiés au marché de Mvog Ada à savoir : en plus de la volaille, il y a aussi les porcins. Ils sont disposés dans des boxes immatriculés. Les indications sont : les prix qui varient selon la provenance de la bête : le porc de Bafoussam est taxé de 60 000 F à 140 000 F. Celui du Nord vaut entre 50 000 F à 80 000 F. Le prix du porc du Centre et Sud oscille de 400 000 à 500 000 francs.
Le bovin
La vente des bœufs n’est pas en reste. Les Établissements Saly, comptoir N° 19, sont spécialisés dans la vente en détail et en gros du bétail. Mais ces animaux ne restent pas dans les enclos, car ils broutent à longueur de journée, en attendant les potentiels clients. Les prix varient selon la grosseur de l’animal. Les moyens sont taxés à 400 000 francs et les plus gros à 500 000 francs et plus.
Lapins, cobayes, chats, chiens
Ces animaux sont commercialisés également. Il suffit de passer sa commande et vous serez servis dans les meilleurs délais.
Poissons
C’est une panoplie d’espèces qui abondent dans les poissonneries. Nous avons ciblé trois poissonneries. À l’entrée du marché Mvog Ada.
« La poissonnerie du frais ». Elle nous offre des spécimens de poissons bien prisés et aimés par les Camerounais et étrangers. Il y a du bar frais « petite bouche » à 5 800 francs le kilogramme du bar de Kribi à 8 000 francs du bar « corvina » à 3 500 francs du maquereau doré à 2 500 F le kilogramme, du maquereau chinois, le maquereau rouge à 1 300 francs. Le thon à 850 francs, du tilapia à 1 400 F le kilogramme, du mâchoiron à 2 200, des pommes à 1 650 francs, des carpes noires à 1 650 francs, des carpes rouges, de la carpe grise à 2 300 F, du mulet à 1 100 F, du bossus, la sole fraîche à 5 000 francs, la liche fraîche à 2 300 F, la sompatte à 1 900 F, la liste ne saurait être exhaustive.
Fruits de mer
Les crevettes fraîches, des gambas à 20 000 francs le kilogramme ; les crabes à peser au kilo à raison de 2 500 F/kg. Ici, chaque couche sociale trouve son compte.
La poissonnerie « moins chère ». Comme son nom l’indique, elle est située au cœur du marché. Elle propose une foultitude de variétés de poissons avec des prix un peu bas. La poissonnerie « la reine mère » quant à elle, propose en dehors du poisson frais, d’autres variétés comme le poulet et le porc fumés. Elle propose aussi, selon son enseigne, des produits oléagineux : Mayor, Diamaor, huile d’olive végétale, Neima.
À l’intérieur du marché, se trouve le lieu de vente du poisson fumé, appelé Bifaga, le bounga à 100 F le poisson, pour les petits, et 125 F pour les gros. De son nom scientifique, ce poisson s’appelle le hareng, ou la sardine canadienne, ou sardine atlantique : un petit poisson qui nourrit plusieurs familles grâce à une petite quantité dans la sauce ou le légume et le tour est joué.
Mama Anna nous fait découvrir les différentes variétés du hareng. Sous sa forme fumée ou « le gendarme », le hareng pêché à Limbé, à Douala, à Yoyo, de Bakassi, du Sénégal parfois et celui qui vient tout droit du Gabon, plus précisément de Libreville ou de Port-Gentil. De grands cartons de harengs sont déposés, ouverts, puis dépouillés et ensuite revendus aux détaillants qui sortent de tous les coins du Cameroun. Mme Alima est une revendeuse à Bafia. Elle prend sa journée, pour venir s’approvisionner en bifaga, elle précise bien : « je veux le bifaga, celui de Libreville et non de Douala ». Pourquoi fait-elle cette précision ?
Réponse : « La différence en elle-même est minime, c’est juste une question de choix, et c’est individuel, personnel, c’est tout ».