LIBÉRATION
Selon une source, M. Rusesabagina avait déjà envoyé une lettre au président rwandais Paul Kagame pour demander sa grâce. Le président lui-même a déclaré en mars que des discussions étaient en cours sur la manière de « décider » du sort de l’activiste. Immédiatement après sa libération, il a été envoyé à Doha, puis aux États-Unis, où il possède un permis de séjour.
Comme le note Reuters, Washington a régulièrement soulevé la question du procès de Rusesabagina lors de ses contacts avec les autorités rwandaises, estimant que sa détention était « injustifiée ». Les fonctionnaires américains ont indiqué qu’ils ne voyaient pas de garanties suffisantes d’un procès équitable pour l’activiste.
À titre de rappel, un tribunal de Kigali a reconnu, le 20 septembre 2021, Paul Rusesabagina « coupable de participation à des activités terroristes ayant causé la mort de civils », et l’a condamné à 25 ans de prison. Bien que l’activiste ait nié toute responsabilité dans les meurtres, il a toutefois admis qu’il avait participé à la création du Front de libération nationale, groupe armé accusé par Kigali d’avoir mené des attaques à l’intérieur du Rwanda.