Le journaliste a demandé à son invité si son gouvernement était au courant du rapport de l’Onu qui accable le Rwanda pour son intervention militaire dans l’est de la Rdc, et qu’il compte faire ? Antony Blinken a répondu par une terrible langue de bois : il n’a rien dit.
Les États-Unis sont pourtant au courant que c’est le Rwanda qui arme les groupes rebelles qui déstabilisent la Rdc, le M23 notamment. Les armes que ce groupe utilise lui sont fournies par Kigali. Elles proviennent des États-Unis. « Pouvez-vous arrêter cette fourniture d’armes ? » a demandé le journaliste. Aucun engagement de la part de Blinken. La déstalinisation du Congo va donc se poursuivre.
17.000 soldats et 700 observateurs de l’Onu pour une « mission de maintien de la paix » sont établis au Congo depuis vingt-un ans. Cette force onusienne coûte 1.500 milliard de dollars par an à la communauté internationale. Sous le nez et la barbe de cette force, l’insécurité règne, les richesses du Congo sont pillées par les groupes rebelles et les sociétés multinationales. Le pays est placé sous embargo : il ne peut pas s’acheter des armes afin que ses soldats défendent leur territoire. C’est un complot !
Pendant le séjour de Blinken à Kinshasa, un journaliste d’une chaîne de télé privée a posé cette question : « de Mobutu à Tshisekedi en passant par les Kabila père et fils, le Congo s’est jeté dans les bras de l’Occident. Il n’a rien obtenu en retour, si non que frustration, privation et humiliation. Ne serait-il pas temps d’aller voir ailleurs ? » Tous les Congolais disent la même chose. Les politiques ne franchissent pas le rubicon.
La stratégie occidentale est claire : entretenir le chaos en Rdc et laisser exploiter ses richesses sans contrepartie. L’Onu et les Américains font de l’hypocrisie pour le cas pathétique de ce grand pays. Il faut organiser le désordre là-bas pour maintenir la Rdc sous dépendance. L’Occident n’a joué qu’à ce jeu-là, tout en proclamant son « amitié » à l’Afrique. C’est faux ! Les populations ont commencé à se soulever contre la présence de l’Onu au Congo. Ce râle-bol ne va pas s’arrêter demain.