ÉNERGIE
La loi de finances 2023 impose aux industriels le paiement d’une taxe de 70 francs par m3 de gaz consommé. « Gaz du Cameroun aura la charge de facturer, collecter et reverser au Trésor public les sommes dues », précise l’entreprise, qui soutient que sa requête aux fins de suspension de cette nouvelle mesure est prévue par son contrat de concession avec l’État du Cameroun. « Selon ce contrat, ladite demande suspend l’application des articles modifiés du Code général des impôts, jusqu’à la réponse de l’État », indique la filiale locale de Vog.
Solliciter de l’État de suspendre l’extension de la taxe spéciale au gaz naturel consommé par les industriels épargne pour l’instant à ses clients le paiement de la nouvelle taxe contenue dans la loi de finances 2023. La société gazière souligne : « si notre requête reçoit une suite favorable, la facturation du gaz reste inchangée. Dans le cas contraire, une augmentation de 70 francs par mètre cube sera appliquée ».
Pour rappel, grâce à la toute première unité de traitement de gaz naturel montée au Cameroun par sa maison-mère, en partenariat avec la Société nationale des hydrocarbures, Gaz du Cameroun exploite une centrale à gaz naturel dans le champ gazier de Logbaba, un quartier sud de Douala. Depuis janvier 2012, à travers un pipeline, ladite centrale livre son combustible à de nombreuses entreprises industrielles de la ville de Douala, qui y ont trouvé un moyen pour pallier les nombreuses coupures d’électricité de la société Eneo.
Le gazier de Logbaba est un investissement de 50 milliards de francs. Cette centrale à gaz naturel a généré 100 emplois directs. Elle a une production journalière d’environ 1,4 million de mètres cubes de gaz naturel. Ce qui correspond à une production annuelle de 511 millions de mètres cube.
(Source : Investir au Cameroun)