juillet 25, 2024

Fipcam (Fabrique Camerounaise de Parquet)

Depuis vendredi 13 janvier 2023, tous les employés de la Fabrique camerounaise de parquet (Fipcam), sont en chômage technique. Ses 662 employés ne peuvent plus percevoir de salaire. A l’origine de cette décision, la récente augmentation des impôts dans la filière bois, dans le cadre de la loi de finances 2023.

« Par suite des dernières augmentations de taxes contenues dans la loi de finances 2023 ;  des actions entreprises par l’administration des douanes en vue de revoir à la hausse les valeurs imposables, servant de base de taxation, et au silence observé par le gouvernement depuis notre préavis de suspension des opérations douanières, la direction générale, en solidarité avec le Groupement de la filière bois du Cameroun (Gfbc), décide, jusqu’à nouvel ordre, de la mise en chômage technique de l’ensemble du personnel, à compter du 13 janvier 2023 », informe le directeur administratif et financier de Fipcam, Marc Sarraute, dans une note de service signée le 11 janvier 2023.

« Etranglement fiscal »

Auparavant, le Gfbc avait adressé au Premier ministre un préavis de grève à compter du 23 décembre 2022. Ce préavis avait pris la forme de la suspension des exportations dès le 2 janvier 2023. Fipcam est la première entreprise à passer à la vitesse supérieure en suspendant tous les contrats de travail de ses employés. Cette mesure est consécutive à ce que les exploitants forestiers en activité au Cameroun assimilent à « un étranglement fiscal ».

« La loi de finances 2023 consacre un relèvement des droits de sortie sur les bois transformés de 10 à 15% de la valeur Fob des essences, d’une part, et de 50 à 60% pour les grumes, d’autre part. Ainsi, apprend-on dans le préavis de grève adressé au Premier ministre, entre les exercices budgétaires 2016 et 2023, « les droits de sortie et taxes forestières applicables aux entreprises de la filière bois ont augmenté de l’ordre de 60% pour la taxe d’abattage, 242% pour les droits de sortie des bois en grume, 165% pour les droits de sortie des bois transformés ».

Ces mesures fiscales du gouvernement camerounais sont dans la perspective des dispositions communes de la Cémac, interdisant l’exportation des grumes et la promotion de la transformation locale du bois. La corporation locale des exploitants forestiers la filière bois estime qu’elle « subit une pression fiscale à nulle autre pareille ».

Source : ( Investir au Cameroun)

Partager l'article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *