2e SOMMET RUSSIE – AFRIQUE
« Les nouveaux défis mondiaux
C’est la nécessité de l’avènement d’un monde multipolaire ; C’est la fin de l’hégémonie des plus forts sur les plus faibles ; C’est le vœu d’un système des Nations Unies plus juste ; C’est l’instauration des relations d’amitié et de coopération avec tous les États du monde, au-delà de leur poids économique et de leur dimension géographique et militaire ; C’est l’éducation planétaire partagée ; C’est l’avènement des Brics et la participation de la Nouvelle banque au développement des pays de la planète.
Nous constatons, résignés, que le système des Nations Unies, tel qu’il fonctionne, avec son bras séculaire que sont les institutions de Bretton Wood, appauvrit l’Afrique ; tient le continent noir sous perfusion économique et financière.
L’Afrique ne devrait-elle pas chercher de nouvelles voies pour asseoir sa souveraineté ? La question ne se pose plus, ce 2e sommet en est la réponse. L’économie des sanctions sur le partenariat médiatique entre la Russie et l’Afrique. Les sanctions économiques entre États sont un crime contre l’humanité. Elles touchent l’intelligence humaine, elles impactent négativement sur l’épanouissement des personnes qui les subissent.
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a révélé à l’Afrique beaucoup de choses cachées :
1 – Lorsque nous quittions nos villages de brousse pour le collège à Yaoundé, la capitale du Cameroun, nous avions soif de lire et de découvrir des choses que nous ne connaissions pas dans nos campagnes. Nous n’étions pas autorisés à aller lire des revues aux ambassades de l’URSS et de Chine. En revanche, on nous remettait des cartes d’abonnement aux centres culturels de France et des États-Unis.
En apprenant plus tard l’histoire contemporaine, nous avons appris l’histoire des deux blocs antagonistes : l’Est et l’Ouest.
2 – Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a révélé aux Africains que : Dans certains pays, 70 % du blé pour nos beignets du matin venait de Russie ; Une partie de notre pétrole et de notre gaz, nos engrais, nos céréales… venaient aussi des deux pays en conflit.
Problèmes et Solutions
Problèmes
L’Occident s’est approprié l’Afrique, de l’esclavage au néocolonialisme, en passant par la colonisation. Cette appropriation a empêché les Africains de voir et de comprendre que d’autres formes de coexistence étaient possibles, la domination, le mépris et le profit du dominant. Les dirigeants de l’Europe occidentale disent qu’ils ont été surpris par l’émergence de l’Asie qui leur impose aujourd’hui une concurrence commerciale rude. Ils affirment qu’ils feront tout pour que l’Afrique ne s’industrialise pas à leurs portes. C’est une doctrine diabolique. Elle passe d’une génération à une autre. Cet obscurantisme dans lequel l’Afrique est plongée involontairement nous amène à ne consommer que les médias occidentaux et leurs versions des choses.
Solutions
L’information et la communication sont des outils importants qui nous permettent de nous parler à distance. De nous connaitre avec nos problèmes et nos besoins. L’agence Tass joue un rôle essentiel pour cela. Elle fournit gracieusement à certains médias privilégiés du continent des dépêches sur des évènements du monde. Toute l’Afrique au sud du Sahara est couverte depuis Johannesburg par Tass. C’est insuffisant. Nous imaginons les coûts élevés d’implantation continentale de Tass. Nous pensons qu’un effort devrait être fait de la part de la Direction générale de Tass pour élargir son rayon de collecte d’information sur le continent. Il faut multiplier des contacts multiformes entre les médias russes et africains. On devrait pouvoir organiser des séjours des journalistes russes dans les rédactions africaines et vis versa.
La langue russe
Elle n’est pas la plus parlée du continent. Des efforts devraient être faits pour la vulgariser. Il serait utile d’ouvrir des centres culturels russes en Afrique où la littérature, la musique, le cinéma et l’histoire de la Russie seraient vulgarisés. Pour terminer, nous voulons affirmer ici que la jeunesse africaine découvre et apprécie la Russie. Nous le constatons dans les amphithéâtres. L’importance accordée aux médias africains dans ces rencontres au Sommet est une approche visionnaire. Les médias pourront rendre publique une information réelle, autant qu’ils pourront, avec des agents bien formés comme je le découvre en lisant les dépêches de Tass, rétablir des contre-vérités. Merci de m’avoir prêté votre aimable attention. »