décembre 3, 2024
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Depuis la matinée du samedi 26 août 2023, l'on peut voir une pile de vidéos qui sont partagées dans des groupes et statuts WhatsApps, sur Tik tok ainsi que sur Facebook. Présentant une scène de massacre qui a conduit à la mort dans une chambre de la ville de Douala.

RÉSEAUX SOCIAUX 

 Gifles, injures, mise à nu, telles sont les scènes que présente la 1 ère vidéo partagée sur plusieurs réseaux sociaux. Dans une autre vidéo succédant la scène, l’on voit une autre jeune fille presque dévisagée, nue et sans vie. Les partages se font rapidement. Ceci, sans prévenir les âmes sensibles avant de les balancer ainsi sur les réseaux. À l’instant, le but principal est : faire circuler une information ou peut-être donner son point de vue sur le sujet. Sur certaines publications, l’auteur incite les autres à devoir partager. On peut lire : « partager massivement la vidéo ». Le partage, qui est généralement défini dans le milieu audiovisuel comme la distribution privée ou publique d’un fichier d’un ou des fichiers vidéos ou audios.

Aussi facile qu’elle soit, cette opération devrait répondre à des canaux bien précis liés à la sensibilité de la personne qui la verrait. Et aussi de celle(s) qui apparaissent dans l’image partagée. Il est vrai qu’il n’y a pas de loi spécifique qui sanctionne la diffusion des images choquantes au Cameroun.
Par contre, dans l’article 74 à l’alinéa 1 de la loi 2010, « Est puni d’un emprisonnement d’un 01 à 02 ans et d’une amende de 1 000 000 à 5 000 000 de F CFA, quiconque, au moyen d’un procédé quelconque, porte atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui en fixant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de leur auteur, les données électroniques ayant un caractère privé ou confidentiel ». 

La personne qui voit sa vie ou sa nudité se promener ainsi sur les réseaux sociaux pourrait vivre un trouble ou un traumatisme lié au cyberharcèlement qui peut en découler. Ou encore la personne qui voit une image choquante sans être préparée psychologiquement. La violence visuelle cause de nombreuses choque chez certaines personnes.

Réaction

 « Je l’ai vue sur un statut WhatsApp. Je ne m’attendais pas à voir une telle scène. », déclare Evana Ekoto. Puis, elle ajoute : « toute la journée j’étais mal à l’aise. Généralement si je vois on mentionne avant la diffusion d’une telle image les signets comme : “attention images choquantes” par exemple, je ne vais pas la regarder. » Par contre, dans cette course de qui sera le 1er à partager, certains sortent du lot. « Quand j’ai lu les messages décrivant la vidéo, je me suis préparée psychologiquement à voir une pareille scène donc je n’ai pas été très choquée » dit Miguelle.

 

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