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décembre 2, 2024
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Georges Elanga Obam, ministre de la Décentralisation et du Développement local

Le premier forum national des maires sur l’enregistrement universel des naissances du 26 au 27 avril 2024, a permis de faire l'état des lieux avec une emphase sur deux piliers qui cible l'objectif de développement durable des Nations-Unies à l'horizon 2030.

« Le développement du capital humain et du bien-être » et « gouvernance, décentralisation et gestion stratégique de l’État » sont les piliers 4 et 6 de la stratégie nationale de développement (Snd30). Le rappel est de Georges Elanga Obam, ministre de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel). Il l’a fait au cours du point de presse donné le 22 avril 2024 au sein du département ministériel dont il a la charge.

En prélude au premier forum national des maires sur l’ enregistrement universel des naissances, qui s’est tenu du 26 au 27 avril 2024, le ministre souligne les piliers 4 et 6 qui mettent l’accent sur la nécessité d’investir et de s’investir en profondeur dans l’enregistrement universel des naissances. Il puise davantage son argumentaire des objectifs de développement durable des Nations-Unies à l’horizon 2030. Surtout du numéro 16 cible 9 qui vise à « garantir à tous une identité juridique, notamment grâce à l’enregistrement des naissances ». Georges Elanga Obam va chercher dans l’agenda 2063 de l’Union Africaine, qui a pour slogan «  l’Afrique que nous voulons », en faisant de l’enregistrement des faits d’état civil, un préalable à la croissance économique inclusive. La voie sans doute au « développement socioéconomique judicieux et résilient de l’Afrique ». Le premier forum national des maires sur l’enregistrement universel des naissances vient donc en réponse avec une charte attendue.

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Environ 7 000 000 de Camerounais n’ont pas d’acte de naissance. La majorité d’entre eux est constituée d’enfants où environ 1,5 million sont des élèves de la maternelle et du primaire malgré des efforts des pouvoirs publics pour remédier à ces statistiques. Des mesures dans ce sens ont été prises avec la création du Bureau national de l’état civil (Bunec) avec pour mission de superviser, contrôler, réguler et évaluer le système d’enregistrement des faits d’état civil. Il y a eu le rallongement des délais de déclaration des faits d’état civil qui sont passés de 30 à 90 jours. Aussi, la transformation des centres spéciaux d’état civil en centres d’état civil secondaires en plus de ceux qui sont logés dans les mairies.

Pistes de solutions

Au décompte à ce jour, 2 900 centres d’état civil secondaires créés aux côtés de 432 centres principaux, dont 374 sont dans les mairies et 58 dans les missions diplomatiques et postes consulaires. Également, le début de la digitalisation du système national d’état civil. 44 centres principaux d’état civil sont informatisés, ainsi que deux agences régionales du Bunec. Il existe aussi une interopérabilité entre le système d’état civil et la santé. L’organisation des opérations spéciales de délivrance d’actes de naissance aux camerounais qui n’en disposent par certaines administrations et des partenaires techniques et financiers.

Cependant des problèmes plombent cet enregistrement et il faut proposer des pistes de solutions. Les maires, officiers des 374 centres principaux logés dans les mairies, certains officiers des centres d’ état civil secondaires et secrétaires d’état civil, les administrations, la société civile, les partenaires financiers internationaux sont donc attendus à Yaoundé pour réfléchir et prendre un engagement ferme à travers une charte pour que la déclaration des faits état civil devienne comme une lettre à la poste.

LÉON MGBA

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