LES DROITS DE LA FEMMES
Internet, une nécessité
Parler de ce qui représente un frein à leur développement, partager leur expérience, prodiguer des conseils sur la réussite, et enfin se réinventer grâce à internet.
Telle est l’essence des discussions entre 26 femmes, réunies le 18 mars au restaurant Ô’haïra Walet, à Yaoundé, autour du thème « Femmes journalistes et Tic, l’urgence de s’arrimer ». C’était à l’occasion de la journée du 08 mars, consacrée aux droits de la femme.
C’est dans un cadre traditionnel, que ces femmes de plusieurs secteurs d’activités ont fait le choix de commémorer cette date dédiée à la promotion de leurs droits. Esthéticiennes, journalistes, femmes d’affaires, femmes au foyer et bien d’autres, ont répondu à l’invitation de l’association des Journalistes d’action, femmes de cœur (Jafec) qui prône pour un épanouissement socio-professionnel des femmes. Jeanine Fankam, journaliste et présidente de l’association, a confié qu’elle a dû, contrairement à sa volonté, apprendre l’outil informatique et recommande vivement à ses jeunes consœurs de s’y mettre car la vie ne nous laisse plus le choix.
Pas d’excuses pour échouer
« Si les femmes ne sont pas prêtes à agir, les circonstances les forceront à le faire », a déclaré la journaliste Comfort Moussi, qui dirige une association qui prône pour l’insertion des femmes dans la société et qui a construit sa carrière grâce aux opportunités qu’internet lui offre. Selon elle, les femmes n’ont plus d’excuses pour ne pas impacter le monde. Elles doivent sortir de leur zone de confort et se servir de ce qu’elles ont à leur disposition pour se démarquer.
La promotrice de l’institut de beauté « Jeune et Jolie » a confié que c’est son excès de poids dans sa jeunesse qui a été le déclic pour le changement du cours de sa vie. En voulant chercher à se challenger, elle est devenue une véritable source de motivation pour beaucoup de femmes désireuses de perdre des kilos en trop. À travers internet, elle a pu s’offrir des formations professionnelles, gagner de la clientèle et aujourd’hui, elle est la diététicienne de nombreuses personnes.
Ce qui a donné l’occasion à de nombreuses femmes de ménage, de comprendre que « même en gardant les enfants à la maison, elles peuvent s’instruire, créer », comme l’a dit l’une des participantes qui a fait de sa maison son lieu de service et elle dit y trouver son compte.
Un Cameroun sans haine
Derick Kinang, représentant de Defyhatenow, a tenté de démontrer à travers un exposé, les rôles que devraient jouer les femmes journalistes pour la lutte contre les débats haineux en ligne. En insistant sur les actions qu’elles peuvent mener grâce à leur profession, il pense que « les femmes devraient profiter de cette date pour passer des messages positifs ». « La femme est source de développement, de réconciliation », a déclaré Donald Tchiengue, chargé des projets numériques à Defyhatenow, en rajoutant que les femmes autant que les hommes, peuvent accomplir de grandes choses.