FORMATION
L’initiative, intitulée « Médias pour le changement climatique », a réuni dix hommes et femmes des médias pour les sensibiliser aux effets du changement climatique sur la santé des populations. Des experts renommés ont partagé leurs connaissances et encouragé les participants à mettre l’accent sur l’impact humain et à sensibiliser les décideurs aux préjudices causés par le changement climatique.
Les sessions de formation
Le programme a été structuré en six sessions et a couvert sept modules essentiels. Les participants ont été engagés dans des travaux pratiques et des discussions en groupe, leur permettant d’explorer les liens entre la destruction de l’environnement, le changement climatique et les maladies. Eugene N. Nforngwa, ancien journaliste international et spécialiste des questions d’énergie et de climat, au delà de partager ses expériences, a surtout souligné l’importance pour les journalistes de mettre en lumière les souffrances des victimes et de donner une voix à leurs préoccupations. Le Dr Herve Ndalle, un expert de la surveillance des maladies, a également partagé ses connaissances sur les relations entre le changement climatique et la santé humaine, mettant l’accent sur les risques accrus d’épidémies liées aux variations des phénomènes climatiques.
Les retombées et perspectives
Les dix boursiers, représentant différents types de médias, ont été sélectionnés pour leur proximité avec les questions environnementales et leur capacité à sensibiliser leurs audiences respectives. Les participants ont exprimé leur reconnaissance pour la valeur ajoutée de cette formation et se sont engagés à mettre davantage l’accent sur les impacts humains dans leurs productions médiatiques. Pour Romulus Kuéssié, journaliste scientifique travaillant pour une radio très connue de la capitale, grâce à cette formation, « je mettrai désormais les victimes, l’humain, au centre de mes émissions sur les questions du changement climatique. Oui, nous sommes un peu impatients de mettre tout ceci en pratique afin de voir ce que cela donne. » Les 10 bénéficiaires ont également souligné que cette formation améliorera la qualité de leurs articles, leur permettant de proposer des angles originaux sur les questions du changement climatique.
Les différents travaux pratiques ont affiné le regard des participants, leur donnant de la matière pour des productions de meilleure qualité. Ils sont convaincus que cette formation améliorera nettement la qualité de leurs articles, parce qu’elle leur donne les aptitudes pour aborder les sujets sous des angles originaux. Alicia Mouelle, responsable d’un média en ligne, a exprimé sa satisfaction en affirmant que « cette formation est un véritable moyen de propulser notre pertinence en tant que journalistes traitant des questions de changement climatique. »
Les parties prenantes ont montré un vif intérêt pour les sessions et ont reconnu l’importance de se pencher davantage sur les préoccupations sanitaires souvent négligées et pourtant en rapport direct avec les problèmes climatiques. Cette première promotion du programme « Médias pour le changement climatique » s’est montrée prometteuse, suscitant des discussions sur l’expansion des futures promotions. Ce qui a fait dire à Ndi Nancy Saiboh, Directrice Exécutive d’ADE, qu’au vu de l’enthousiasme exprimé par cette première cuvée, il serait bon d’augmenter le nombre de participants dès la prochaine promotion surtout que plusieurs ont trouvé qu’une formation de cette nature devrait aller au-delà de 72h.
« Ce sera notre prochain défi. Nous comptons également sur les bénéficiaires de l’heure pour un impact plus important des reportages sur la santé, le climat et l’eau, qui sont vitaux pour une Afrique durable et une planète saine à long terme. » Il est permis de croire que cette formation a été un succès. Cependant, les participants sont d’ores et déjà attendus. Ils devront produire des articles qui mettront en évidence les acquisitions découlant de ce programme.
WILLIAM TADUM TADUM