juillet 25, 2024

«L’objectif est de renforcer la résilience des journalistes face à la désinformation »

Fouad Arif dirige l’agence royale de presse de presse, la Map depuis environ un an. Il est conséquemment le président de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (Faapa). Il préside ainsi son premier séminaire de formation, donc le thème est : « Fact-checking ». En marge des travaux, il a accordé cet entretien au Calame.

Le Calame : Quelle est la nécessité selon-vous, pour les agences de presse africaines de se former à la détection des fake news ?

Le factchecking est devenu un outil stratégique pour préserver la souveraineté des pays à confectionner de la bonne information. L’objectif de ce séminaire est de renforcer les capacités des journalistes en matière de factchecking, en leur permettant d’acquérir des connaissances pratiques et théoriques. Mais également de renforcer la résilience des journalistes face à la désinformation, de les encourager à partager des expériences en matière de vérification des faits.

Le paysage médiatique actuel est caractérisé par l’impact des réseaux sociaux qui contribuent à la prolifération des fake news. De fait, les agences de presse africaines sont aujourd’hui appelées, dans le cadre d’une nouvelle dynamique, à s’adapter aux profondes mutations qui s’opèrent dans le monde des médias, notamment l’évolution rapide des systèmes d’information. C’est l’essentiel de cette session de formation.

Réseau des Journalistes Fact-Checkeurs de la FAAPA

Vous avez une expérience de la presse nord américaine ; comment faire pour que les agences africaines de presse, dans la conjoncture économique actuelle, créent des partenariats économiques avec le monde de l’entreprise pour s’autogérer ?

Je peux vous dire que les journalistes des agences de presse africaines n’ont rien à envier aux journalistes nord-américains. Ils sont très bien formés. Ils ont beaucoup de crédibilité. Ils ont le souci de bien faire leur travail. Les agences de presse que qui sont membres de la Faapa ont cette mission de toujours diffuser une information crédible et vérifiée car, il va de la sécurité nationale des pays et des nations.

C’est la Map qui a porté la Faapa dans ses fonds baptismaux. Quel est le niveau d’implication de la Map dans l’existence et le fonctionnement de la Faapa ?

La Map fait son travail d’acteur dynamique au sein de cette fédération. Mais les contributions de chacun seraient les bienvenues. Nous avons une approche volontariste parce que le Maroc a toujours cru en sa profondeur africaine. La Faapa  n’est qu’une illustration du choix stratégique qui a été fait par SM le Roi pour la promotion des relations avec le continent africain à tous les niveaux. Que ce soit sur le plan humain, des partenariats économiques, spirituels ou cultuels. La Faapa n’est que l’expression de cette volonté royale d’asseoir et de raffermir les liens avec le continent africain qui est partie prenante du Maroc, et vice-versa.

La Map se distingue sur le continent par ses réalisations. Elle se place même par endroit au dessus de certaines agences occidentales …

Le narratif africain doit être appréhendé sur le plan individuel au sein de chaque pays, mais aussi collectivement en tant qu’africains. Nous les Africains, nous avons un narratif à défendre ;  il ne saurait être raconté et relayé que par les compétences africaines que nous sommes. C’est notre ambition à la Map : faire mieux chaque jour, coopérer avec les autres.

Propos recueillis à Rabat par CLAUDE SANDRA DEUTOU

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