septembre 25, 2024

LE FIGARO

Société

Les quatre défis du voyage du pape François en Afrique

Le pape François a entamé ce mardi 31 janvier un périple africain qui doit d’abord le conduire en République démocratique du Congo, jusqu’à vendredi le 03 février 2023, puis au Soudan du Sud. Il devra rentrer à Rome le dimanche 5 février en soirée. Ce voyage aurait dû avoir lieu en juillet 2022, mais il avait été annulé à la dernière minute suite, officiellement, aux problèmes de genou de François, mais les questions de sécurité avaient pesé. À 86 ans, toujours handicapé, François n’a donc pas voulu trahir sa promesse de venir au Soudan du Sud, notamment, pays pour lequel il s’est personnellement impliqué pour la paix. 

Un accord fut signé à Rome en 2020, mais peu respecté depuis. Ce dossier lui tient à cœuret à celui de la communauté Sant Egidio qui agit en coulisses – au point que François, lors d’une réunion préparatoire à Rome, le 19 avril 2019, s’était prosterné devant le président Salva Kiir et le chef des rebelles, Riek Machar, du Soudan
du Sud pour leur embrasser les pieds. Un geste totalement inédit pour un pape, hors liturgie. François aime les actes marquants. Il en faudra pour répondre aux quatre défis de son quarantième voyage international. 

L’EQUIPE

Tennis

Ventre à terre 

Comme le veut la tradition, Novak Djokovic a posé à la mi-journée avec son trophée de l’Open d’Australie, dans les jardins de la résidence officielle du gouverneur de l’État de Victoria, non loin du centre de Melbourne. Après une célébration essentiellement réduite à « des rendez-vous médiatiques et un contrôle antidopage », selon ses mots, lanuit avait été courte, comme les vingt et une autres qui avaient suivi ses titres du Grand Chelem.«Je fêterai ça comme il se doit à mon retour en Europe», déclara-t-il encore sur son nuage et bien loin de se projeter dans les semaines à venir. Nous l’avons fait pour lui. Directeur de l’Open d’Australie au début des années 2000, Paul Mc Namee (24e ATP en 1986) a décrit ainsi ses impressions, devant la cérémonie de clôture du tournoi, dimanche soir : « L’homme avec le meilleur revers slicé à une main de l’histoire, Ken Rosewall (8 titres du Grand Chelem entre 1953 et 1972), remet le trophée à l’homme avec le meilleur revers à deux mains de l’histoire, Novak Djokovic.» Pas impossible qu’il ait tout juste, ou pas loin.Pourtant, c’est de l’autre côté que le Serbe a le plus marqué les esprits durant la quinzaine. Le coup droit du nouveau numéro1 mondial a été l’une des clés de sa domination à Melbourne Park. 

OUEST-FRANCE

Football

Noël Le Graët épinglé par la mission d’audit

Noël Le Graët « n’a plus la légitimité nécessaire pour administrer » la Fédération française de football (FFF),compte tenu notamment « de son comportement envers les femmes ». Pointe le rapport de la mission d’audit sur la FFF.Ce rapport provisoire de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), diligentée par le ministère des Sports à l’automne dernier, constate par ailleurs que la politique de l’instance à propos des violences sexistes et sexuelles n’est « ni efficace ni efficiente ». Les dirigeants de la FFF ont jusqu’au 13 février pour prendre connaissance de ces conclusions et y répondre, avant publication du rapport définitif et contradictoire. « La mission considère que, compte tenu de son comportement envers les femmes, ses déclarations publiques et les défaillances de la gouvernance de la FFF, M. Le Graët ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français », peut-on y lire. Mis en retrait depuis le 11 janvier, et visé par une enquête pour harcèlement moral et sexuel, Noël Le Graët (81 ans) n’est pas épargné par ce pré- rapport. Son attitude vis-à-vis des femmes « peut être qualifiée au minimum de sexiste », estiment les inspecteurs.

LIBÉRATION

Covid-19

Les réinfections font des vagues

Et vous, combien de fois avez-vous attrapé le Covid ? Une, deux, trois fois ? Difficile d’échapper au virus Sars-CoV-2 depuis son entrée sur le territoire en 2020. La maladie s’est installée dans nos vies et l’arrivée de la dernière vague – la neuvième, en train de décroître doucement – n’a pas poussé l’exécutif à réinstaurer le port du masque dans les lieux clos, malgré la présence concomitante de deux autres épidémies de virus respiratoires, la bronchiolite et la grippe. A partir de mercredi, l’isolement des personnes infectées ne sera même plus obligatoire. Il faut vivre avec le virus, et donc risquer de l’attraper probablement plusieurs fois à quelques mois d’intervalles. Mais à quel prix ? Le Covid a des conséquences au-delà de la phase aiguë de la maladie. En Allemagne, le ministre de la Santé, Karl Lauterbach, qui suit de près les études scientifiques, se dit « inquiet » face aux réinfections. Il craint qu’elles entraînent une « déficience immunitaire » ou soient un « facteur de risque » pour divers maladies. Une déficience immunitaire liée au Covid ? C’est le sujet chaud du moment chez les scientifiques. 

LE PARISIEN 

Santé

Un terrifiant contre-exemple

Il y a non seulement la peine de voir son enfant souffrir et l’angoisse pour son futur état de santé, mais aussi la culpabilité d’avoir été, bien malgré soi, celui ou celle qui l’a exposé à la maladie. Le témoignage des parents de jeunes victimes du scandale Buitoni, un an après la contamination de pizzas de la marque par la bactérie E. coli, est poignant. Il frappe d’autant plus que, pour ces familles, s’ajoute un sentiment d’injustice. Ce type d’accident est, en effet, devenu rarissime en France. Des agriculteurs aux distributeurs en passant par les industriels, les transporteurs, les cantines ou les restaurateurs, toute la chaîne alimentaire est soumise à une batterie de normes et de contrôles. Les fermeturesadministratives ou les retraits de produits sont réguliers (rien que ce lundi, le site officiel Rappel Conso listait un lot de viande, deux de saumon fumé, une marque de raisinet un type de carton d’emballage à bannir). Ils sont, paradoxalement, la preuve de l’efficacité du système. En 2019, « seulement »1 783 intoxications alimentaires concernant deux personnes ou plus ont été signalées, ayant abouti à l’admission aux urgences ou à l’hospitalisation de 609 personnes, et à 12 décès — les chiffres ont même plongé ensuite, mais cela s’explique largement par les mesures sanitaires de la crise de Covid.

LE TEMPS

Religion

Affaire du Coran brûlé : la « piste russe »

C’est une crise dans la crise. L’affaire du Coran brûlé à Stokholm devant l’ambassade de Turquie, il y a une semaine, était déjà en voie de priver la Suède de son adhésion à l’Otan. Ce geste a suscité la colère du président turc, Recep TyyipErdogan, qui y a vu une attaque « contre notre livré sacré » et il a provoqué des manifestations, en Turquie et ailleurs dans le monde musulman. Or, selon des informations reprises un peu partout dans la presse suédoise, et confirmés par l’intéressé, l’organisateur de cette action est un journaliste suédois d’extrême droite qui entretient de nombreux liens avec la Russie, voire directement avec Kremlin.

Une opération de sabotage de la part des services d’intelligence russes, comme en vient à l’affirmer un institut américain ? Un simple « malentendu », comme l’explique Chang Frick, le journaliste lui-même ? Alors que, selon toute vraisemblance, l’adhésion de la Suède à l’Alliance atlantique ne se produira pas de sitôt, en raison du veto turc, les autorités russes peuvent se frotter les mains. Les partisans de Chang Frick – qui dirige un portail d’information qu’il qualifie de « libertaire », mais qui est principalement centré sur la diabolisation de l’immigration – crient quant à eux, à la chasse aux sorcières. 

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