juillet 17, 2024

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Depuis quelques mois les commerçants et habitants de la rue Koloko ne sont pas sereins. Entre agressions et meurtres, il n'y a plus des mois paisibles en ces lieux. Le 1er août 2023, deux véhicules se font cambrioler.

INSÉCURITÉ

Il est 19h, sous une nuit neuve, des passants, une vente à emporter mouvementée. Dans un quartier apparemment sécurisé, non loin du commissariat de New Bell et d’une polyclinique. Des vigiles sont tous là, dans leur lieu de surveillance. 

Des vitres de voitures se font fracassées, sans aucun bruit de fracture, ni aucun témoin. Stupéfait, choqué et paniqué lorsque l’un des propriétaires de véhicule constate l’acte. Il fait appel à quelques personnes. Dans la foulée, l’un des clients de la vente à emporter, à la fois propriété du deuxième véhicule cambriolé, se dit : « Je pars aussi regarder ma voiture. J’espère qu’ils ne m’ont pas également cassé les vitres », dit-il, en se dirigeant vers sa voiture: « venez voir ma vitre l’arrière a aussi été cassée », s’exclame t-il. 

Des personnes accourent vers lui dans le but de comprendre ce qui a pu se passer. Dans la masse, des analyses et hypothèses se font : « peut être ils utilisent des produits qu’ils aspergent sur les vitres pour les casser sans fracas. Ils marchent sûrement en groupe, il y’a certains qui commettent l’acte pendant que d’autres vérifient si on peut les attraper ». Disent d’autres. Jusque là, personne n’a pu dire si elle a effectivement vu ou aperçu ces brigands.

Un homme se fait agresser et tuer à la fermeture de sa boutique aux environs de 20h, il y’a un mois. En février dernier, un jeune « callboxeur » se fait agresser et tuer par balle en plein jour. Face à ces scènes, aucun témoin n’est entendu. Pourtant, il se pourrait que des hommes en tenue viennent des fois prendre de l’argent soit disant pour leur sécurité lorsqu’ils sont encore ouverts à plus de 22h. 

Face à cette situation d’insécurité, des passants, commerçants et résidents se plaignent: « j’avais déjà une fois écrit au commissariat la dernière fois qu’on nous a agressés à la fermeture de ma boutique. Je n’ai jamais eu de suite », déclare un commerçant de la zone.  

Étant forcé de fermer plus tôt pour réduire le risque de se faire agresser, d’autres décrient leurs chiffres d’affaires :  « Voyez comment tous les clients qui étaient là sont rentrés. Et c’est comme ça chaque fois que ce genre de scène se produit », déplore le propriétaire de la vente à emporter dont les clients se sont fait agresser.

La rue Koloko à Douala nous rappelle la peur que Dillinger et Al Capone faisaient régner dans la ville de Chicago du temps de la pègre des années 1930 à Chicago. Ils tuaient, ils racquetaient, impunément.

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