juillet 20, 2024

Drapeau du Burundi

1er juillet, le Burundi fête les 61 ans de son indépendance. Retour sur l'histoire brève de ce pays d'Afrique de l'est

LE PAYS DE LOUIS RWAGASORE EST ASSIS SUR LE LAC TANGANYIKA 

La période coloniale

Conformément au traité Heligoland-Zanzibar, signé en 1890 par le Royaume-Uni et l’Empire allemand, le territoire du Burundi et du Rwanda voisin a été transféré à l’Allemagne pour s’intégrer dans sa colonie Afrique orientale allemande (la Compagnie de l’Afrique orientale allemande en 1885-1891) en tant que Ruanda-Urundi. Pendant la Première Guerre Mondiale, ce territoire est occupé par les troupes belges. Entre 1922 et 1962, le Ruanda-Urundi était un territoire sous administration de la Belgique (sous tutelle à partir de 1946). L’année 1959 est marquée par l’apparition des premiers partis politiques.

L’indépendance

Le 1er juillet 1962, l’ONU décide d’annuler la tutelle belge et de former le Royaume du Burundi indépendant. Le 28 novembre 1966, le régime monarchique est renversé, ce qui s’est soldé par la proclamation du pouvoir républicain. Le premier président a été le colonel Michel Micombero, leader de l’insurrection. L’Union pour le progrès national (Uprona) est proclamée en tant que parti unique du pays. 

Le coup d’État du 1er novembre 1976 se  solde par la création de la deuxième République. Les premières élections législatives sont organisées conformément à la Constitution de 1981 instaurant l’Assemblée nationale, le premier parlement (monocaméral) du pays. Le coup d’État militaire du 3 septembre 1987 avait instauré la troisième République.

Melchior Ndadaye, premier président Hutu

La Constitution de 1992 introduit le pluripartisme. En juin 1993, le pays organise les élections législatives et la première présidentielle qui sont gagnées par le Front pour la démocratie du Burundi (Frodebu) et son dirigeant Melchior Ndadaye. Son assassinat survenu le 21 octobre 1993. Cet acte provoque une guerre civile entre les Hutus formant la majorité ethnique du pays et les Tutsis qui contrôlaient l’armée. Le conflit prend fin en 2005.

Le 28 février 2005, un référendum national adopte une nouvelle Constitution fixant une représentation égale des Hutus et des Tutsis dans l’armée et la police. Dans les autres organes du pouvoir, les sièges devaient être partagés 60/40 entre les deux ethnicités. Les élections législatives ont lieu en juillet 2005. Le parti CNDD-FDD (Conseil national pour la défense de la démocratie – Forces de défense de la démocratie) gagne la plupart des sièges au Sénat et à l’Assemblée nationale en assurant la victoire de son dirigeant, Pierre Nkurunziza à la présidentielle (élu par le parlement le 19 août 2005).

En 2007, le Burundi a rejoint la Communauté d’Afrique de l’Est. Le 17 mai 2018, le pays organise un référendum sur une réforme constitutionnelle. Le référendum propose notamment d’élargir le mandat présidentiel de cinq à sept ans et d’offrir à Pierre Nkurunziza la possibilité d’obtenir deux mandats supplémentaires. La plupart des participants soutiennent ces changements.

La structure étatique

Le Burundi est une république. Sa Constitution a été adoptée le 28 février 2005 pour entrer en vigueur le 18 mars de la même année. Des amendements à la Constitution ont été adoptés au référendum du 17 mai 2018 et sont entrés en vigueur le 7 juin suivant.

La gouvernance

Le chef d’État est le président élu aux élections générales directes pour sept ans, il peut prétendre à deux mandats au total. Tout candidat doit être originaire du Burundi âgé d’au moins 35 ans. Le président actuel du pays est Évariste Ndayishimiye, élu le 18 juin 2020.

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